J’ai l’habitude, depuis 2 ans maintenant, des camps de jour. Mon fils en a fait plusieurs, hiver comme été, et il adore! J’avais prévu le coup très tôt cette année : un camp de jour de DANSE! Fiston rêve de danser depuis plusieurs années déjà, je trouvais donc que c’était une occasion en or de valider s’il aurait la piqûre ou pas!

Tout se passait bien, jusqu’au fatidique 25 mai dernier. Jour où mon 7 ans et demi, se prenant pour Spiderman, a décidé de sauter en bas d’une structure au parc. Résultat? Un beau pied cassé et un plâtre pour 4 semaines.

J’ai donc dû revoir mes plans, puisque, malgré le retrait dudit plâtre, le pied de Fiston est encore très fragilisé. Donc pas de danse, pas de saut, pas de course. Ça élimine pas mal d’activités, n’est-ce pas?
Je me suis donc rabattue sur une autre idée : pourquoi ne pas engager un.e « petit.e » gardien.ne, pour les 2 semaines où j’ai besoin de faire garder mon garçon? L’idée était vendue. J’entamais donc les recherches.

MAIS À QUOI DONC AI-JE PENSÉ?
Ce que je croyais être une petite tâche toute simple est vite devenu beaucoup plus complexe que je le pensais!
Premièrement, j’ai fait le saut sur un pas pire temps, en voyant les tarifs. Je vous entends déjà me dire « Ben franchement, tout augmente, c’est bien certain que les gardien.ne.s ne chargent plus 3$ de heure! ». En effet, naïve un brin, je croyais que la majorité chargeait encore 25$ par jour. Comme l’époque où, à 17 ans, n’ayant pas encore d’emploi d’été, je gardais à temps plein. EH NON! 45$ par jour, c'est le tarif qui revenait le plus souvent. WO! À ce prix, c’est 125$ de plus que les camps de jour offerts par la Ville.

Deuxièmement, les conditions. Il faut habiter dans un rayon de « X » km. ils.elles ne font pas à manger. ils.elles ne font pas telle ou telle chose, sinon ce sont des extras monétaires.

Minute papillon! Encore une fois, difficile de faire autrement et comparer avec l’époque où je gardais moi-même des enfants. Je me déplaçais à mes frais. Je faisais à manger. Je ne chargeais pas d’extras. Qu’est-ce qui s’est passé coudonc? Si je reviens au 1er point, faut tout de même être capable de justifier le salaire non?

J’ai chaud. Mon coeur bat vite. Anxiété, quand tu arrives sans prévenir! Je commence à me faire plein de scénarios. Mon budget est serré, je dois trouver un.e gardien.ne rapidement. Si j'en trouve pas? Ehlala!

Puis, comme par magie, je trouve la ~peut-être~ perle rare. Elle a un bon taux horaire. Elle se vend bien dans son annonce. Je décide de lui écrire. On discute, ses disponibilités fonctionnent avec les miennes, elle écrit bien, elle semble gentille et, petit plus, elle a son cours de RCR malgré ses 13 ans! #Win

Alors pourquoi, mon doux, l’angoisse ne me quitte pas? J’ai la tête qui se remplit de doutes! Et si elle est trop jeune? Si elle ne savait pas comment réagir à une situation? Si elle ne s’occupe pas de mon fils en étant toujours sur son téléphone? Et là…
 
Je me suis arrêtée deux secondes et j’ai réalisé qu’à son âge, je gardais déjà depuis un moment. Qu’il y a un grand nombre de parents qui ont dû avoir les mêmes doutes à mon sujet. Et qui, pourtant, m'ont confié leurs enfants en toute confiance!

Et encore une fois, ça m’a frappée : c’est pas facile de réaliser que je suis rendue là. Que mon grand est rendu là. On le dira jamais assez, la vie va vite. Je le sais, je passe mon temps à le dire. Mais à chaque nouvelle étape, c’est comme si la vie venait me faire un reminder « Salut! Oui je vais continuer de passer vite comme ça! ». Je pense pas m’y habituer un jour.

En attendant la nouvelle année scolaire et son lot de nouvelles étapes, je vais sagement attendre de retour de mon fils et la rencontre avec sa nouvelle gardienne? Qui sais, ce sera peut-être aussi, un méga coup de cœur!