Je ne me souviens pas de mon entrée à la garderie à 4 ans ni de ma première journée de maternelle. Mais le feeling que j’avais en première année du primaire est resté, là, tout près. Une boule dans la gorge, le sentiment d’être abandonnée, l’anxiété de ne connaître personne.
20 ans plus tard, cette même boule m’étrangle. C’est la rentrée : à la garderie, au travail. J’aurais dû m’en douter, je n’ai jamais aimé les rentrées. Mais je ne pensais pas que ce serait à ce point difficile.
C’est avec beaucoup plus d’émotions (lire ici Chutes Niagara) que je vis cette rentrée. Je revois les yeux boursouflés de mon gars à mon départ, m’implorant de rester, et j’ai envie de tout lâcher.
Je sais. Je sais. Ça passera. C’est normal. Faut passer par là. Tout finit par se placer.
Mais en ce moment, je n’ai qu’une envie, c’est de le garder avec moi pour l’éternité. C’est impossible et irréaliste. Et je sais que je serai heureuse de reprendre la routine lorsqu’elle sera un peu mieux établie.
Je m’ennuierai de ces petits matins tranquilles à prendre le temps, à jouer ensemble, à se coller.
Je ne pensais pas le prendre aussi mal. C’était pire la première journée, le sentiment s’estompe tranquillement, mais ça m’étourdit encore.
J’ai l’impression d’abandonner mon coco pour une si grande période… Comment fait-on pour avoir nos enfants à temps partiel et voir nos collègues à temps plein?
Je sais. Je sais. Il sera bientôt heureux en arrivant là-bas et lâchera bien vite ma main pour aller jouer avec ses amis.
C’est tout de même un mini-deuil. Un deuil d’un an dans notre univers. Un deuil de mon bébé maintenant rendu plus grand. Un deuil d’avoir mon petit coco à cajoler en tout temps.
Comment avez-vous vécu les premiers jours?