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Faire des sorties avec sa soeur et ses parents : sympathique ou pathétique?
Crédit: Anthony Da Cruz/Unsplash

La vie a parfois de drôles de cycles.
En ce moment, ma sœur et moi sommes seules. Dans le sens de célibataires. Avec la garde pas mal partagée de nos enfants respectifs. Histoire de joindre le « triste » à l’agréable, nous avons fait en sorte de faire « adonner » nos fins de semaine.

Pour être solitaire à deux.
Puis à quatre.

La première fois que ça s’est produit, c’était le 31 décembre 2016. Ma sœur venait tout juste de se séparer et elle prévoyait d’aller passer la soirée avec mes parents, en toute intimité. Au lieu d’aller faire la fête avec des amis, je me suis dit que je serais solidaire et que j’irais aussi partager ce moment avec eux. Histoire de se serrer les coudes. Nous nous retrouvons donc à souper les quatre ensemble…comme avant. Ça faisait combien d’années que cela n’était pas arrivé?

Nous hésitions entre trouver ça hyper sympathique ou complètement pathétique(!)

Nous avons visiblement trouvé cela plus positif que négatif, au final, car nous avons réitéré. Un brunch par-ci, un souper par-là. Puis, pourquoi pas, une petite escapade à quatre! Partir en pseudo road trip avec ta sœur et tes parents, alors que nous sommes tous devenus adultes, ça a quelque chose de bien particulier. C’est de retrouver le temps de jaser avec eux sans être interrompus aux deux secondes par un enfant qui demande quelque chose. C’est entendre nos parents se dévoiler sur des moments de leur passé qu’ils n’avaient jamais osé aborder quand nous étions plus jeunes. C’est voir sous un autre angle – celui d’adulte et de parent – les souvenirs qu’ils ramènent à la surface. Leur parcours, leurs défis, leurs décisions, leurs inquiétudes, leurs déceptions, leurs réussites. Ma sœur et moi, ça nous émeut, nous rend fières, nous réconforte, nous remplit d’amour.

C’est, par-dessus tout, passer du temps de qualité avec mon noyau dur!

Je suis de celles qui ne peuvent même pas s’imaginer qu’un jour ses parents partiront. J’ai beau danser la « danse du déni de l’évidence »*, je sais bien que cette échéance arrivera. Alors je chéris encore plus ces moments.

J’aurai profité d’eux (dans le bon sens!) autant que possible.

Et j’aurai savouré le plaisir d’être encore « l’enfant de ».

* Mes Aïeux, album La Ligne Orange, 2008

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