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Ode à ton coeur : Février ne rimera plus jamais avec Saint-Valentin

Février ne rimera plus jamais avec St-Valentin. Battements de cœur qui se sont éteints à tout jamais. Pas une journée ne passe sans que je ne pense à toi douce Eliane. Depuis, maintenant 2 ans, cette fatidique journée a pris une place importante et sera à jamais étampée au fer. Cris, souffle coupé, je ne veux toujours pas y croire. 5 février, tatoué dans nos mémoires, au plus profond de nos tripes. Cœurs brisés, cœurs endeuillés, la route sans toi n’est pas facile. Le temps ne fait que creuser le fossé de nos peines où se déversent des pluies torrentielles de larmes. 

Nous venions de célébrer un mois auparavant ton 30e anniversaire. Lumineuse comme à ton habitude, ta famille et tes amis étaient réunis pour souligner cet important événement. Will, l’amour de ta vie, y était. Tu étais une maman exceptionnelle, aimante, présente et dévouée. 6 ans, c’est beaucoup trop tôt pour perdre sa maman. Je ne peux concevoir qu’à un si jeune âge, tu aies été confronté à ce terrible drame. 

Ton cœur rassembleur était généreux, doux, rempli de bonté, de joie de vivre. Toujours présente pour les autres et d’une oreille attentive, tout le monde aimait être en ta présence. Je m’ennuie déjà ma grande amie de ta chaleur humaine et de cette complicité qui nous unissait depuis très longtemps. Être avec toi rimait avec authenticité. Moments de simplicité et rires. Toujours. 

J’ai été et je le suis encore, privilégiée d’avoir connu une amitié si complice. Les souvenirs en ta présence resteront gravés dans ma mémoire et mon coeur à jamais. On s’était jurée à l’adolescence qu’on se bercerait comme deux petites vieilles en mangeant nos paparmanes. J’attends toujours cette soirée où on voulait initier nos garçons à nos chips préférées et lait au chocolat. Notre classique. Il n’y a qu’avec toi que j’aurais pu battre un record pour parler au téléphone. 6 heures, ce n’est pas rien. J’ai encore le réflexe de vouloir te texter pour tout et pour rien. 

Voir ta famille me donne le sentiment de te faire vivre, de pouvoir parler de toi. Ta mère m’a apporté une carte que tu m’avais écrite et que tu ne m’avais jamais envoyée. Tu me souhaitais de joyeuses fêtes et une bonne année à ma famille et moi. Tu avais pris le temps d’écrire le nom de chacun. Écriture soignée, délicate, tu avais utilisé deux couleurs : vert et rouge pour nous plonger en plein cœur des fêtes. Un mot à retardement pour te faire revivre un instant. Je t’espère tout près. Parfois des signes, parfois des rêves. J’ai peur d’oublier ton rire, ta voix. 

En ta mémoire ma douce Eliane, nous tachons jour après jour de savourer la vie comme tu savais si bien le faire. Toujours en ayant en tête l’essentiel : l’amour que nous portons pour les autres. L’important à tes yeux était les moments précieux. 

Ce mois des cœurs, il t’est dédié. À la hauteur de la personne que tu étais : un cœur sur deux pattes. Je te rechercherai toujours dans d’autres amitiés en sachant très bien que je ne retrouverai jamais l’entièreté de ta personne. Brille belle étoile. Je t’aime à l’infini.

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