L’autre jour, je lisais un texte. Un texte de Patrice Lagacé dans La Presse je pense, je ne sais plus. Il utilisait le terme « chicanes de grands ». Je n’avais jamais utilisé ce terme avant, ou même entendu cette expression, mais maintenant je me l’approprie. Je trouve qu’elle a une grande portée, une belle ironie.
Le texte en question parlait d’un père qui avait perdu contact avec sa fille. De ce père qui avait des regrets, d’un divorce houleux dans lequel les enfants n’avaient pas été épargnés. Ça m’a fait réfléchir.
On oublie trop souvent que nos petits mousses sont de véritables éponges, qu’ils écoutent et comprennent tout ce qu’on dit. Qu’avant même de parler, ils comprennent. Que lorsqu’on lève le ton, ils sont les premiers affectés. Que lorsqu’il y a de la chicane entre grands, leurs petites oreilles enregistrent et se souviennent. Que ce n’est pas seulement les couples qui se séparent qui se chicanent et que les mots amers qui résultent de ces conflits n’atteignent pas uniquement la cible voulue.
Les problèmes entre grands ne devraient pas polluer la vie des petits. Il n’y a personne de parfait, personne d’infaillible, mais j’ose croire qu’il y a toujours place à l’amélioration. Je suis la première à faire des erreurs, à être impulsive et à oublier que j’ai un petit public. Une de mes résolutions de 2019 : régler mes conflits de grands entre grands, loin des petites oreilles fragiles et innocentes.
Avez-vous pris des résolutions pour 2019?