[Note de pré-lecture : Je ne suis ni pro-allaitement, ni pro-biberon. Je suis pro-nourrir-ton-enfant-comme-tu-peux.]
Je n’ai pas allaité. La raison importe peu (même si encore un an et demi plus tard je ressens un certain besoin de me justifier), le résultat est le même : j’ai donné de la préparation à mon enfant.
J’ai eu beaucoup d’aide à l’hôpital après l’accouchement pour que bébé s’accroche au sein, pour réussir à la nourrir un peu. Rien à faire. Ils nous ont donné des biberons préparés pour que bébé mange et refasse ses forces. Puis, on est retournés à la maison, en se disant qu’on ferait ce qu’on peut comme on le peut.
J’avais des échantillons de préparation et deux petits biberons; je pensais que ce serait bien suffisant pour nous dépanner. Mais on a rapidement réalisé que des petites cannes de lait, ça se passe vite.
Mon copain est allé sans tarder au magasin nous chercher quelques biberons de plus et des grosses cannes de préparation. Je fouillais dans le fameux Mieux vivre à la recherche d’astuces pour les bébés biberons.
La stérilisation? Oui, non, peut-être, 2 mois, 3 mois, 4 mois, 6 mois…
Et le lait? On le garde combien de temps?
La marque de biberon? Incliné, pas incliné? Une tétine 1, 2, 3?
Faire bouillir l’eau? Oui, oui mais la laisser refroidir à moitié, oui mais la laisser refroidir au complet avant de la mélanger, non pas besoin…
Il n’y avait pas plus perdue que moi devant les réponses tellement pas précises.
J’avais pourtant plein d’explications sur comment placer bébé au sein, quoi faire pour éviter les douleurs, le temps de conservation du lait maternel.
Allô l’impression de faire les choses toutes croches, d’improviser au fur et à mesure.
Au final, on a stérilisé les biberons trop longtemps par crainte, on a jeté la préparation faite depuis 24h01 bien des fois, on a essayé mille et une techniques pour trimballer le lait dans le sac à couches.
Mais on a réussi. Avec un bébé en santé, qui adorait boire et qui digérait bien.
De toute façon, c’est un peu ça être parents. Improviser, faire ce que l’on croit le mieux pour nos enfants. Mais j’aurais aimé trouver plus de renseignements clairs sur l’alimentation du bébé au biberon. J’aurais aimé ne pas me sentir poche de ne pas allaiter. J’aurais aimé que ce soit bien vu, même par la dame du CLSC qui est venue quelques jours plus tard avec son gros jugement dans sa face.
Et vous, comment s’est passé l’allaitement ou le non-allaitement? Avez-vous eu de mauvaises surprises? Étiez-vous bien préparé.e.s?