Les sièges d’autos : et si on commençait par le début?

Les sièges d’auto pour enfants ont longtemps été ma bête noire. Quand je suis devenue maman, tout me semblait confus et je recevais beaucoup d’informations contradictoires. J’ai fait du mieux que j’ai pu avec l’information que j’avais (et celle qui me convenait le mieux, je l’avoue) et je réalise maintenant qu’avoir été mieux informée, mes décisions auraient été différentes et que mes enfants n’ont pas été aussi bien protégés que je le croyais.

C’est pourquoi, dans les derniers mois, je me suis informée et j’ai été chercher une certification comme Technicienne en sécurité des enfants passagers (TSEP), afin de permettre aux parents d’être mieux informés, contrairement à la situation que j’ai vécue. Je prendrai donc le temps dans les prochaines semaines de vous partager des informations importantes au sujet des sièges d’auto pour enfants et de leurs différentes étapes.

Pour commencer sur le sujet, je me suis dit que j’allais aborder certains principes de base avant d’élaborer plus longuement sur certains sujets.

1. Les différentes étapes pour les sièges

L’étape 1 est le siège avec harnais en 5 points orientés face vers l’arrière. Il peut s’agir d’une coquille ou d’un siège fixe. Et contrairement à ce que beaucoup de parents croient, la coquille n’est pas un passage obligé. Un bébé naissant est tout autant en sécurité à bord d’une coquille que d’un siège fixe tant que, dans les deux cas, il est dans un siège adapté à sa grandeur et son poids et que le siège est installé adéquatement.

L’étape 2 est le siège avec harnais en 5 points orientés face vers l’avant.

L’étape 3, est le siège rehausseur.

Jusqu’à récemment, il était rarement fait mention d’une étape 4. Depuis un certain temps, le siège rehausseur s’est divisé en 2 catégories, soit l’étape 3, rehausseur avec dossier et l’étape 4, rehausseur sans dossier. Ce n’est pas pour mélanger plus les parents (quoique ça marche!), mais plus pour faire réaliser que le booster sans dossier est rarement adapté aux enfants plus jeunes. Un siège rehausseur avec dossier est donc souvent plus recommandé pour un enfant moins âgé lorsqu’il quitte le mode « avec harnais ».

Les manuels, c’est souvent la première chose qui prend le bord lorsque l’on ouvre une boîte, mais dans le cas de bancs pour enfants, il est essentiel de les conserver et de les lire adéquatement. Chaque banc a ses propres caractéristiques et limitations qui y sont indiquées et il est important de les connaître et les respecter. Et bien que ce soit souvent oublié, il est aussi très important de consulter le manuel de votre auto, puisque celle-ci aussi peut avoir des restrictions par rapport à l’utilisation de sièges pour enfants.

3. Tous les bancs sont égaux (sauf que)

Au Canada, les normes de sécurité à respecter pour les bancs sont très élevées. Tous les bancs approuvés au pays passent le même test. Il n’y a pas de bancs qui passent à 60% et d’autres à 90%, ça passe ou ça casse. Il est donc faux de croire qu’un siège plus cher est signe d’une plus grande sécurité. SAUF QUE.

Afin de respecter les normes, il faut installer le siège adéquatement et respecter ses limitations. Certains sièges sont plus faciles à installer que d’autres. Certains sièges ont des limites de poids et de grandeur plus élevées. Certains sièges sont donc plus adaptés à certains enfants et/ou véhicules et par conséquent, plus sécuritaires pour ces utilisations précises. Il n’y a pas de recette magique, la meilleure façon de savoir si ça convient, c’est de l’essayer.

Reste que si l’enfant respecte les critères du siège et est bien installé, que celui-ci coûte 60$ ou 600$, l’enfant sera tout autant en sécurité.

4. Savoir où se référer

Si vous souhaitez faire vérifier les sièges à bord de votre véhicule, il existe diverses ressources. La carte suivante permet de trouver les TSEP certifiés par CPSAC (organisme offrant la formation la plus complète en matière de sécurité pour enfants passagers au Canada). Comme la formation est encore récente au Québec, nous sommes encore peu à la détenir, mais le nombre de techniciens et techniciennes croît tous les mois.

Il est aussi possible de trouver des endroits qui ont reçu la formation CAA pour les sièges d’auto. Si vous devez vous y référer, je conseille personnellement de contacter préalablement l’endroit pour vous assurer que la personne que vous allez rencontrer a bel et bien reçu la formation et que celle-ci est assez récente (moins de trois ans). De plus, sachez que les personnes avec cette formation sont formées pour vérifier les installations, mais pas pour les faire et ne sont malheureusement pas toujours informées des meilleures pratiques ou critères spécifiques à respecter.

Que voudriez-vous apprendre au niveau de la sécurité en auto?