Depuis que je suis maman, l’éternelle question qui revient est « À quand le petit deuxième? ».

Rien de nouveau, tout le monde se fait poser la même question. Qu’il y ait une date de prévue ou non, quel que soit le choix de chaque personne, c’est bien correct!

Mais pour moi, à chaque fois que la question ressort, c’est comme si on tenait un miroir face à moi qui me renvoyait à mes propres questionnements.

La réponse polie est « Pas tout de suite ».

Les questions dans ma tête sont « Mais est-ce que j’en ai envie? Et si oui, quand? Dans quelques mois? Dans quelques années? Qu’est-ce qui est le mieux pour ma famille?

Des enfants rapprochés ou éloignés? Est-ce que des enfants qui ont plusieurs années d’écart jouent quand même ensemble? Est-ce qu’on doit faire un plan pour ça? Gérer sa vie comme on gère un business, façon business plan optimisé pour que tout roule, pour que le plan de match fonctionne? »

 

Et puis moi, dans tout ça?  

 

La réponse est là. Il y a le portrait idéal qu’on se fait de sa famille et il y a le quotidien.

Il y a le manque d’énergie, un quotidien qui paraît parfois insurmontable, la logistique, la charge mentale (même si chez moi elle est partagée, elle est là, aussi réelle que le manque de sommeil).

Il y a les blessures physiques et les deuils psychologiques. Un nouveau corps, un nouveau mode de pensée (moi après mon enfant). Des changements de rythme, l’impression de parfois avancer contre sa propre nature.

Il y a les projets. Le fait de s’être un peu perdue en cours de route, d’avoir envie de se réaliser dans autre chose que dans son rôle de mère. De prendre un petit break dans son inépuisable dévouement maintenant que notre enfant est plus autonome.

Puis il y a le manque d’envie : l’envie d’être enceinte, l’envie d’accoucher, l’envie de revivre en symbiose avec un nouveau petit être 100% dépendant.

 

On est bien comme ça, avec plein de temps à allouer à notre enfant unique qui grandit sous nos yeux émerveillés.

 

Un jour viendra.

 

Un jour viendra où (peut-être) je me dirai :

 

« JE suis prête » et  « j’ai ENVIE ».