Ces temps-ci, on dirait que tous mes débuts d’idées de billets sonnent comme une confession :

 « Salut, je m’appelle Jean Philippe et mes enfants jouent au soccer trois soirs par semaine. Ah! J’oubliais. Pis je suis ce genre de père là. Oui, oui, celui qui ne les envoie pas au soccer quand il y a des prévisions de tempête tropicale, d’ouragan ou de déluge comme celui qui a forcé Noé, y’a quelques années, à se bâtir une arche. »

J’habite sur la Côte-Nord, pays du vent « frette », nenon, pas froid, « frette ». Ici, l’été, quand il fait 23 degrés, on se baigne dans le golfe du St-Laurent même s'il est loin d'être à la température d'une piscine à thermopompe d’une banlieue X de Montréal. Mais vous savez ce qu’ils disent? Ce qui engourdi ne fait pas mal. Vous devinerez qu’en ce début d’été québécois médium saignant, nous ne sommes pas épargnés. Fait frette (voir la note ci-haut pour le parallèle avec le froid) pis gris.

L’an dernier, mon plus vieux a joué au soccer extérieur dans la ligue de Tim Bits. Il s’est développé un intérêt marqué pour ce sport d’équipe super plaisant, abordable et qui nous permettait de passer du temps à l’extérieur en famille. En effet, avec la p’tite, on en profitait toujours pour jouer un peu sur le côté du terrain pendant l’entraînement du grand.

S’il y a une chose que j’ai remarquée l’été dernier, c’est que les grands joueurs de soccer de ce monde ne sont pas faits en chocolat. Oh que non! Pluie, vent, temps maussade; ça en prend pas mal pour annuler une game de soccer. Et je ne juge pas ça du tout. Par contre, toi, cher parent de ce futur Beckham québécois de quatre ans, saches que si tu décides d'envoyer ton enfant au soccer alors qu'il pleut des sécheuses, c'est ton choix. Pas le mien.

Je suis un parent lâche. Quand il mouillasse, tu me verras sûrement sur le terrain. Par contre, quand le ciel tombe sur nos têtes, je ne serai pas là. Mes enfants non plus. Cette activité-là, mes enfants l’ont choisie parce que ça leur plaît. Parce qu’ils aiment se retrouver entre amis à courir en grappe autour d’un ballon. Pas parce qu’ils envisagent une carrière dans ce domaine-là; du moins, pas tout de suite.

Je suis de ceux qui croient que les enfants qui décident de s’investir dans une activité doivent s’assumer et ne pas mettre leurs équipiers dans l’embarras. Mais je suis un père qui veut avoir un été agréable et qui ne se sentira pas mal de manquer une activité un soir de pluie, ou un soir où on décidera d’aller manger une crème molle en famille à la place d’aller au soccer.

Word.

Est-ce que vos enfants font des activités extérieures cet été? Comment ça affecte votre routine?