Être parent. Personnellement, c’est le rôle le plus difficile que je n’aurai jamais à jouer. On dirait que mes enfants connaissent mes triggers, savent comment me faire péter un plomb en tout temps. J’essaie le plus possible d’avoir un mode d’éducation bienveillant, de prendre soin de bien entendre mes enfants et d’offrir une réponse adéquate.

Vient toutefois un moment dans la vie d’un enfant où il semble que les mots n’ont pas assez de portée et que leur corps gère leurs inconforts et leurs défis en perdant la carte et en faisant des crises parfois injustifiées, parfois incontrôlables, parfois interminables. Les tantrums et les bacon de ce monde ont tous une cause ou une raison, aussi insensée qu’elle puisse nous paraître. Et, même si ce n’est pas toujours évident d’en trouver la cause, il est bien souvent possible de désamorcer ces crises relativement simplement.

Comme humain, il existe des réflexes de protection en temps de crise qui consistent en le repli ou encore l’attaque. En d’autres mots, il s’agit, lorsque l’on est exposé à une crise, de réagir en ignorant la crise ou encore en la confrontant. Bien que ces solutions fonctionnent parfois, il faut souvent se pencher sur la raison de base de la crise pour mieux la comprendre et, ainsi, la gérer.

Lorsqu’on se met à observer les crises d’un enfant, un dénominateur commun s’y retrouve bien souvent : le besoin d’attention, la carence affective. OK. Dit comme ça, une carence, ça fait peur. Or, la définition propre d’une carence, c’est simplement un manque. L’enfant qui fait une crise cherche une réponse de la part de son parent, peu importe de laquelle il s’agira.

L’ignorance intentionnelle demeure une solution qui, souvent, peut fonctionner. L’enfant qui cherche une réaction du parent n’en reçoit pas suite à un comportement négatif. Il ne verra donc pas le bénéfice de la crise. Par contre, dans un mode d’éducation bienveillante, il s’agit rarement d’une réponse optimale. Comment donc régler, apaiser ou mettre un terme à une crise tout en demeurant en mode prise en charge et soin bienveillant? La réponse, si simple, est bien souvent loin de ce que nous tentons : le câlin.

Récapitulons. La crise cache souvent un inconfort de l’enfant, une quête de cadre, un trop-plein d’émotion, un besoin et une recherche d’attention ou de contact avec le parent. Le câlin, bien souvent, va venir ralentir, diminuer et même cesser la crise. Ça parait si simple sur papier. Et… ce l’est. En répondant à un besoin, à une carence en offrant une présence physique rassurante, on vient calmer le jeu rapidement.

Le câlin offre une chaleur, une proximité, un contrôle physique intéressant lorsqu’on veut, comme parent, reprendre le contrôle d’un trop-plein. Évidemment, l’une des clés de cette technique repose dans son caractère volontaire et consentent. Un simple « As-tu besoin d’un câlin pour t’aider à te calmer? » aura souvent une réponse positive.

Essayez-le, vous allez voir.