Une des nombreuses décisions que mon chum et moi avons prises quand notre fille est née est de ne pas donner de punition ni de faire de time-out. Nous ne croyons juste pas à ça. Personnellement, je ne voulais pas que ma fille ne fasse pas quelque chose juste parce qu’elle a peur de ce qui va suivre.

Ça a été plutôt facile. Jusqu’à ce que...

Quand ma fille de deux ans a commencé à donner des tapes, plusieurs fois par jour, nous avons commencé à trouver ça difficile. Dès qu’elle était insatisfaite d’une situation, elle tapait.

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Crédit : Giphy

Pour s’assurer de respecter ce que nous avions déjà mis en place, voici comment nous avons décidé d’intervenir :

  1. Nous lui disons clairement : « On ne tape pas. »
  2. Nous nommons (ou, du moins, nous tentons de nommer) son émotion : « Je sais que tu es en colère, mais tu n’as pas le droit de taper. »
  3. Nous lui donnons des alternatives pour exprimer son émotion, par exemple : « Dis-moi ce qui ne va pas avec des mots. »
  4. Nous la laissons se calmer en restant à ses côtés. Nous tentons d’évaluer l’espace dont elle a besoin. A-t-elle besoin d’être près de nous ou d’un peu de distance?
  5. Une fois qu’elle est calme, nous lui demandons de réparer son geste en lui proposant quelques solutions comme des excuses ou un bisou. Elle peut ainsi choisir ce avec quoi elle est à l’aise.
  6. Quand son geste est réparé, nous lui disons que nous sommes contents et fiers d’elle.

Durant l’intervention, on s’assure toujours de lui parler à sa hauteur et de garder un ton calme, mais ferme. Nous voulons qu’elle comprenne que son comportement est inacceptable, sans essayer de combattre le feu avec du feu.

Après plusieurs fois à intervenir de cette façon, nous avons commencé à nous décourager. Elle continuait les tapes, tel un réflexe. Nous nous disions que si le problème persistait, nous devrions peut-être essayer autre chose.

En même temps, on croyait beaucoup à notre façon de faire. C’était la seule qui correspondait à nos valeurs et avec laquelle nous nous sentions à l’aise. Donc, on a persévéré encore un peu.

Un jour, nous avons remarqué que notre fille ne tapait plus. Elle avait développé le bon réflexe de s’exprimer avec des mots (Hourra!). Ça fait quand même du bien de remarquer des résultats!

Crédit : skalekar1992/Pixabay

Bien sûr, le problème survient encore de temps en temps. Mais, quand ça arrive, elle s’excuse tout de suite et nous fait un câlin d’elle-même. Elle commence même à nommer ses émotions!

C’est parfois difficile de persévérer dans l’application de nos valeurs éducatives. Je crois cependant que quand nous sommes à l’aise avec un type d’intervention, ça finit par fonctionner. En prime, nous ne nous sentons pas tout croche après.

Puis, peu importe l’intervention que nous décidons de faire, ça ne fera pas l’unanimité avec notre entourage. Nous sommes aussi bien d’y aller avec ce en quoi nous croyons, non?

Comment gérez-vous les problèmes de tapes de vos enfants?