J’adore cuisiner donc préparer le repas est plus souvent un plaisir qu’une corvée. Je me dis parfois que si j’avais découvert cette passion plus jeune, je travaillerais probablement dans une cuisine aujourd’hui. Parce qu’en plus d’aimer cela, j’ose avouer que j’ai un beau talent!

Mais ça n’a pas toujours été ainsi. J’ai quitté la maison très jeune, avec des connaissances culinaires assez limitées. À 19 ans, elles consistaient essentiellement à préparer des œufs (qui devenaient caoutchouteux), des galettes de bœuf haché toutes nues (je ne connaissais pas encore le merveilleux pouvoir de l’assaisonnement) et de la nourriture en boîte ou en sachet. Mon premier pain de viande a été tout un exploit, faut dire! Suivre une recette me semblait compliqué. Jamais je n’aurais imaginé à cette époque qu’elle me servirait un jour de tremplin pour l’expression de mon imagination! En jeune femme curieuse et un brin têtue, j’ai encore de la difficulté à suivre une recette à la lettre parce qu’il faut toujours que j’y ajoute ma petite touche personnelle.

J’ai eu la chance d’avoir une enfant curieuse et passionnée par la chimie et les expériences. Mélanger et explorer sont des actions qu’elle affectionne depuis toujours. Je me suis aperçue qu’elle s’intéressait très jeune à ce qu’on faisait à l’heure des repas. Alors, je l’ai impliquée dans toutes sortes de réalisations. Grâce à sa volubilité légendaire, elle expliquait aux amis du parc comment faire une soupe aux légumes ou un chili parce qu’on en avait fait ensemble quelques jours avant. Mais je ne suis pas la seule ouvrière dans l’exploitation de cette passion : une tante pâtissière et chocolatière l’a également initiée très jeune. Combien de fois ai-je entendu mon enfant m’expliquer les propriétés de la poudre à pâte ou l’importance de bien brasser un gâteau pour qu’il soit léger? Plusieurs.

Aujourd’hui, je me félicite d’avoir assis ma fille sur le comptoir aussi souvent que possible bien que la confection du souper en ait été prolongée ou passablement compliquée. À l’aube de son douzième anniversaire, elle m’épate par sa débrouillardise et son aisance dans la cuisine. Elle demande de moins en moins de supervision et peut faire des choses que j’étais incapable de réaliser au même âge. Elle avait reçu il y a quelques années le livre de cuisine de Ricardo adressé aux enfants, et elle a dû faire la moitié des recettes qu’il contient. Dont plusieurs complètement seule.

En partant de presque rien, elle est capable de faire des pizzas sur des bagels ou du pain plat. Les matins pressés, elle réalise d’elle-même des crêpes ou une omelette que nous partageons. Au cours du dernier mois, elle a également concocté des croque-monsieurs, des meringues et de la salade au poulet. Pour mon anniversaire, elle a fait sans aide un gâteau décoré de cake pops trempés dans le chocolat. La décoration pastel me rappelait son amour des licornes et aurait davantage convenu à sa BFF qu’à sa mère de 36 ans, mais son dessert était délicieux!

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Comme parent, j’ai moi aussi mon lot de regrets et de culpabilité. Mais j’ai aussi la satisfaction d’avoir bien fait sur ce point. J’ai offert un cadeau merveilleux à mon enfant et je suis contente de voir que mes efforts portent leurs fruits. Lorsqu’elle quittera la maison à son tour, je serai probablement inquiète pour un paquet de choses, mais je sais qu’elle saura se débrouiller pour bien manger!  

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Impliquez-vous vos enfants dans la préparation des repas? À quel âge avez-vous commencé?