J'adore les enfants et d’aussi loin que je me rappelle, j’ai toujours su que j’en voulais au moins deux, peut-être même trois. Finalement, j’en ai eu quatre! Le p’tit dernier a 11 mois et… justement, ce sera le dernier. Mes sentiments sont partagés entre la reconnaissance qu’ils soient tous en santé, heureux et unis puis d’autre part, la nostalgie que notre famille soit complète.

Quand j’ai mis au monde les trois premiers, à chaque fois, je ne savais pas si d’autres allaient suivre, mais la porte était ouverte. Cette fois-ci, elle ne l’était pas. C’est donc une étape importante de ma vie de maman qui a pris fin avec l’accouchement de ce quatrième trésor, il y a près d’un an.

Pourtant, à peine 15 minutes après avoir expulsé mon rejeton, j’étais vraiment willing pour lui faire un autre frère ou une petite sœur (je vous jure!). J’ai d’ailleurs fait rire tout le monde dans la salle d’accouchement avec mon délire. Mais plus réalistement, je savais que la famille se terminait et j’essayais de me convaincre que j’étais en paix avec cette décision, même si mon cœur et ma tête n’abondaient pas dans le même sens.

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Le problème avec le dernier bébé, surtout quand on a d’autres enfants en plus, c’est que tout passe à la vitesse de l’éclair. Entre les repas, les devoirs, les bains, les cours et les sorties des grands, les moments tranquilles avec lui se font plus rares. C’est pourquoi les étapes de son développement filent et j’ai l’impression de ne pas en profiter à mon goût.

Avec son anniversaire d’un an et mon retour au travail qui approchent à grands pas, je tente de savourer chaque seconde aux côtés de mon bambin adoré. Que ce soit sa petite main dodue qui flatte mon cou pendant que je l’allaite, sa respiration dans le creux de mon bras lorsqu’il s’endort sur moi, sa petite tête aux cheveux frisés qui se colle contre ma poitrine quand il a besoin de réconfort… ces instants sont si éphémères que je m’en imprègne pour qu’ils deviennent de doux souvenirs dans quelques années.

Certains ont hâte que l’époque des bébés se termine pour profiter de leurs grands enfants et retrouver un peu de liberté. Je les comprends puisque c’est une partie de notre vie qu’on met sur pause, en quelque sorte, lorsqu’on se consacre aux premières années de nos tout-petits. Pour ma part, j’aurais bien étiré cette période sur plusieurs années encore. J’ai peine à croire qu’elle s’achève déjà.

Bien qu’il me reste encore un certain deuil à faire de cette époque des grossesses/ naissances/ bébés naissants, je sais avec certitude que d’autres moments merveilleux m’attendent avec ma progéniture qui grandit. Mes plus vieux m’en donnent déjà un bel avant-goût avec la confiance qu’ils prennent, l’autonomie qu’ils développent et leur personnalité distincte qui se forge petit à petit. Quel plaisir de les écouter raconter leur journée d’école, parler de leurs meilleurs amis ou relater les activités qu’ils ont faites avec leurs grands-parents!

Enfin, j’ai l’immense bonheur d’avoir des enfants colleux qui viennent encore d’eux-mêmes me faire des câlins et bisous (bon, pour le temps que ça durera). Ça réchauffe mon cœur de maman en transition vers une nouvelle étape, celle où j’accompagnerai ces petits humains merveilleux dans leur vie d’enfants et d’adolescents pour qu’ils deviennent des adultes heureux et épanouis. C’est un autre beau défi ça, non?