Je suis à boutte de l’été. Voilà, c’est dit. Tannée, tannée, tannée. 

Je suis plus capable de la chaleur et de l’humidité qui fait qu’on est collants dès qu’on bouge, mais de l’air climatisé au maximum qui nous agresse dès qu’on rentre dans n’importe quel édifice. J’ai expliqué tellement de fois à mon presque 4 ans pourquoi on doit se coucher même s’il fait clair. 

J’en ai ras le pompon des fins de semaine remplies jusqu'au bord d’activités. On a fait tous les parcs, on s’est baignés tous les jours. Pique-niques, vélos, crèmes glacées, camping. C’est pas compliqué, je ne peux même plus voir une photo d’un hot-dog ou d’un hamburger. L’idée d’un Smore’s me lève le cœur. Ne me demandez surtout pas de « pacter le char » avec environ la moitié de notre maison encore une fois, je vais hurler. 

J’en ai plein mon casque de ramasser du sable, tout le temps, partout. Il n’y a pas un secouage de sandales assez efficace pour éliminer toutes ces petites particules du diable là. Je le vois aussi dans la face de mon chum qu’il en a assez de passer sa tondeuse. Ah pis j’ai complètement abandonné les plates-bandes et l’idée du désherbage. 

J’ai une écoeurantite aiguë des bibittes. On s’est tellement fait piquer cet été, pas de bon sens. J’ai l’air d’avoir la varicelle sur les jambes tellement je me suis grattée au sang. Ah pis les maudites mouches dans la maison. Les estiiiii de mouches. J’ai l’impression qu’elles m’en veulent personnellement et se donnent comme mission de s’infiltrer à la moindre ouverture de la porte-patio.

Je sais, je sais. En plein mois de février, quand il va faire -40 et qu’on aura les deux pieds dans le banc de neige, que le plus petit va faire une crise du bacon solide pour ne pas mettre son habit de neige et qu’on va combattre la 75e maladie de l’année, je vais surement râler haut et fort à quel point je suis à boutte de l’hiver.

Mais pour l’instant, je vois l’espoir apparaître à coup de linge moutarde dans les boutiques et de cahiers Canada à la pharmacie. L’appel de ma saison préférée: l’automne. Déjà petite, je ressentais un bonheur ultime à feuilleter les circulaires de retour à l’école. Pas parce que j’avais hâte d’y retourner comme ma grande sœur, mais plutôt parce que c’était le signe que l’été était sur le point de finir. Enfin! 

Alors pendant que vous envoyez un message à votre ami-avec-un-bateau pour savoir s’il peut vous amener pour une petite dernière, vous me retrouverez à fixer les arbres vraiment intensément. Elle est rouge cette feuille là, non?