Ça, c’est le genre de choses qui ne devrait pas se produire. Jamais. Peu importe l’origine, l’âge, la classe sociale ou la situation d’une personne, accoucher seule et en détresse ne devrait JAMAIS arriver.

On a appris sur le Washington Post (TW : un extrait d’une vidéo captée par une caméra de surveillance se trouve en début de l’article du Washington Post. On aimerait vous avertir que celle-ci est difficile à regarder) qu’une femme intentait un procès contre une prison aux États-Unis après s’être vue forcée d’accoucher seule, dans sa cellule. Les événements dont on parle dans cet article sont arrivés l’an dernier, à la prison du comté de Denver, aux États-Unis. Diana Sanchez a dû endurer des heures de souffrance sans aucune assistance médicale. Elle et son enfant auraient pu y laisser leur vie. Après des mois d’enquête interne conduite par le département du shérif de Denver, les différents acteurs de cette horrible histoire ont été lavés de toute culpabilité : aucune faute n’a été relevée dans leurs actions en lien avec l’accouchement de Diana Sanchez. Suite à cette décision, Sanchez et son avocate, Mari Newman, ont décidé d’intenter un procès à l’endroit de la ville et du comté de Denver.

Et elles font bien, parce que l’histoire est hautement choquante et pourrait risquer de se reproduire. On ne comprend pas comment une enquête de PLUSIEURS MOIS peut se solder en un « personne n’a mal agi » alors qu’une femme a dû accoucher seule, sur le plancher froid et insalubre d’une cellule de prison. Pendant plus de cinq heures, la jeune femme a enduré sa souffrance dans une peur indescriptible avec pour seul outil « médical », une couverture absorbante… Elle a exprimé à plusieurs reprises sa douleur et l’urgence de la situation sans qu’aucune action concrète et immédiate ne soit prise. Le pire… c’est que la cellule de Sanchez était sous surveillance vidéo, et que malgré être témoin de la souffrance de la jeune femme, les différents employés et responsables de la prison n’ont rien fait. D’ailleurs, la prison était bien au fait de la grossesse de Sanchez, donc ce n’est pas comme si c’était une surprise qu’elle allait accoucher très bientôt.

Peu importe les raisons pour lesquelles Diana Sanchez était en prison, en tant qu’humaine, elle a le droit à un MINIMUM de sécurité médicale et de décence envers sa personne. Et on double ce « minimum », car le bébé auquel elle a donné naissance n’a pas non plus eu droit à la base de ce qui devrait être offert à un.e humain.e.

Suite à l’événement, les « politiques » de la prison ont été changées pour que les femmes enceintes soient immédiatement transportées à l’hôpital dès que le travail d’accouchement commence. Ok. Good. Mais ça ne change quand même pas le fait qu’une femme ait dû subir un traitement inhumain pendant un moment aussi important et qu’elle se voit bafouée d’une justice avec une enquête interne bidon… Ça nous laisse sans mot de voir que des humains peuvent être traités comme ça.

2019 ou 1760? Honnêtement, on n’est plus trop certaines.