Ça s’est passé ce matin… j’ai l’impression d’avoir cligné des yeux trop vite et d’en avoir manqué un bout! Sincèrement, je ne pensais pas que ces 7 années passeraient aussi vite! Je pourrais bien me torturer en me disant qu’avoir su, j’aurais fait telle ou telle affaire avec ma fille. Profiter encore plus de chaque seconde de son existence. Mais ça ne changerait rien de me culpabiliser. Le fait est que ma grande entame sa 6e année du primaire aujourd’hui, et ça amène un paquet d’émotions contradictoires.
J’ai la chance d’avoir une enfant douée. Qui a une soif d’apprendre insatiable et dotée d’une grande curiosité. Nous n’avons jamais eu à nous battre pour faire leçons ou devoirs, c’est quelque chose qui est ancré dans sa routine et à laquelle elle aime bien se soumettre. Je touche du bois chaque jour pour que cela demeure au secondaire! La maman en moi est super fière du travail qu’elle a accompli, de la jeune ado qu’elle devient. Elle a les idées claires, le regard espiègle et une attitude positive face à l’avenir. Je crois que les enseignements qu’elle a reçus au cours de ces dernières années lui permettront de faire son chemin sans trop de difficulté. Je tiens d’ailleurs à remercier les perles de profs que nous avons croisées, et qui ont participé à l’évolution de ma progéniture. Ces gens font un travail extraordinaire et laissent souvent de bons souvenirs de leur passage dans la vie de nos enfants.
N’ayant qu’un seul enfant, je sais que chaque étape de sa vie doit être vécue à fond, que je dois m’en imprégner le plus possible, car je n’aurai pas la chance de le vivre avec un 2e ou 3e enfant (même si je sais que chaque enfant est différent, et réagit différemment aux situations). C’est là que je réalise que le tourbillon de la vie nous engouffre parfois et nous fait passer à côté de moments avec nos enfants. Ça peut sembler anodin, mais de la voir si petite en maternelle et là si sûre d’elle me fait prendre conscience que les années ont passé à la vitesse de l’éclair… mais que je suis en train de façonner un bel être humain! Le défi est grand, le souffle me manque parfois, mais je sais que nous y parviendrons!
L’an prochain ce sera l’entrée au secondaire. Une autre étape qu’elle franchira, non sans crainte, avec brio j’en suis convaincue. J’aurai certainement quelques appréhensions, comme toute bonne maman poule, mais je m’efforcerai de ne pas les lui montrer afin que la transition se fasse le plus en douceur possible. Parfois j’aimerais arrêter le temps et revenir au moment où je la berçais tendrement, enfouissant mon nez dans son cou pour me réconforter. Il est bien loin le temps où seuls mes bras pouvaient contenir mon petit trésor!