J’ai un aveu de parent à faire: j‘aime changer les couches.
Bon, on va se le dire, je préfère les couches pipi. Le caca, ça pue. Mais aller changer la couche de mes enfants, j’aime ça.
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Je suis peut-être bizarre, mais si on enlève le fait que je suis en train d’essuyer des fesses, je trouve que c’est vraiment un beau moment.
Toute la journée, on court, on joue, on mange, on va au parc, on va faire des commissions, on fait la routine du dodo, on mouche des nez, on cherche une trentième collation à donner, on attache des souliers, on essuie des mains crottées, on essaie de convaincre notre enfant de ne pas rentrer une milliardième roche du driveway dans la maison (« non, mais maman, elle est orange! »); bref, même si j’adore le quotidien de ma petite famille, ça n’arrête pas.
Sauf quand on change la couche. Il me semble que quand on pose notre enfant sur la table à langer (ou toute surface plate qui fait la job), le temps s’arrête un peu. C’est un moment pour se faire des grimaces, rigoler, faire des blagues de pet. Un moment pour se regarder dans les yeux et se dire des mots doux. C’est beau et ça me fait plaisir.
À chaque changement de couche de ma plus grande, elle et moi trouvons toujours un moment pour rire fort, se faire des câlins et des becs puis se dire « je t’aime ». C’est devenu un petit moment privilégié. En prime, je peux jouer à « devine ce que l’enfant a mangé à la garderie ». #BlaguePasBlague
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Quand c’est mon chum qui change la couche de notre fille, je les entends du salon rire aux éclats durant de longues minutes, c’est toujours beau dans mes oreilles.
Quand je change mon mini de quelques semaines, c’est un moment pour connecter avec lui. Le regarder dans les yeux, lui parler, lui faire des grimaces, aussi. Essayer de lui arracher un de ses premiers sourires.
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Dernièrement, ma fille de deux ans et demi a finalement accepté de faire des pipis sur le pot. Mon chum et moi avons donc tenté, un beau samedi matin, de la mettre en bobettes. Trente minutes plus tard, après l’avoir changée suite à un pipi et l’avoir à nouveau changée suite à un caca, on s’est dit qu’elle n’était pas prête tout de suite. Elle a besoin d’encore un peu de temps.
Ça ne me fait pas de peine.
Dans notre société, les gens ont tendance à attendre impatiemment que leurs enfants atteignent la prochaine étape de leur développement, mais je ne sais pas ce qui presse. Ma fille n’a marché qu’à ses dix-sept mois. Ça n’a rien changé.
Alors, elle peut bien rester petite encore un moment, ma grande fille. Il n’y a vraiment rien qui presse. De toute façon, j’aime ça, changer sa couche.