Les fondatrices de la compagnie Dans le sac, Stéphanie Mandrea et Laurie Barrette, ont récemment lancé un livre sur l'art de vivre de manière plus simple et écoresponsable. Intitulée Minimal: pour un mode de vie durable, cette oeuvre désire faire prendre conscience que chaque geste compte lorsqu'il est question de s'offrir un futur plus vert.

Ces entrepreneures et autrices ont par ailleurs généreusement accepté de répondre à quelques questions pour parler de leur processus d'écriture, mais aussi de ce qu'on peut faire, concrètement, pour réduire notre emprunte écologique un geste à la fois et dans la simplicité. Pas question ici de faire peser un poids de plus sur nos épaules déjà alourdies par une bonne dose d'éco-anxiété, oh non!

Découvrez leurs réponses sans plus tarder!

Crédit:Crédit: Éditions Parfum d'Encre

Entrevue avec

Stéphanie Mandrea et Laurie Barrette

Crédit:Crédit: Chantale Lecours/ Stéphanie Mandrea et Laurie Barrette

Stéphanie Laurie, vous êtes les fondatrices de l'entreprise Dans le sac; qu'est-ce qui vous a poussées à vouloir écrire un livre?

On caressait le rêve d’écrire un livre depuis quelque temps déjà, mais pour nous c’était encore un rêve un peu fou. On voulait créer un guide (un très beau guide avec beaucoup de photos) qui regrouperait les informations qu’on essaie de transmettre via nos plateformes pour inspirer les gens à adopter un mode de vie plus écologique. Le genre de livre qu’on aurait aimé retrouver au début de nos changements dans nos modes de vie. Un livre qui n’est pas moralisateur et qui montre que ça peut être accessible à tout le monde.

Pouvez-vous décrire votre parcours professionnel brièvement?

On a fondé l’entreprise Dans le sac il y a près de 4 ans. Avant ça, Stéphanie était une professeure de yoga et faisait des contrats de photographie par-ci par-là et moi (Laurie), j’étais en réorientation après avoir essayé une panoplie de choses (éternelle étudiante). Toutes les deux, on n'avait aucune expérience en entrepreneuriat quand on s’est lancées, mais on a suivi notre instinct et on s’est entourées de gens pour que ça fonctionne. On a aussi suivi un cours en lancement d’entreprise par la suite et fait partie de l’accélérateur du HEC pour peaufiner nos connaissances sur le monde des affaires.

Comment vous êtes-vous initiées à un mode de vie plus simple et écoresponsable?

Ça a toujours fait partie de nos vies de façon plus modérée, mais on a toutes les deux eu un déclic lors de la lecture du livre Zéro déchet de Béa Johnson. Ça rejoignait exactement nos valeurs et c’était comme une nouvelle expérience à essayer... et 5 ans plus tard, ça fait partie intégralement de nos vies. Au début, on faisait nous-mêmes nos cosmétiques et nos produits ménagers, on s’échangeait des astuces de composte et tout et, de fil en aiguille, on a ajouté des gestes dans nos vies. Ce mode de vie nous a ouvert les yeux sur plein de choses (minimalisme, slow living, spiritualisme, etc.).

Est-ce que le mode de vie minimaliste et la conscience environnementale sont des synonymes ou est-ce qu'ils sont plutôt complémentaires, selon vous?

Ils sont plutôt complémentaires bien qu’ils soient tout de même assez liés. Une personne minimaliste cherche à simplifier sa vie, à la désencombrer, à ne posséder que l’essentiel. Pour ce faire, la première règle est de refuser ce qui est inutile, comme dans le zéro déchet, mais on peut posséder peu de choses et ne pas se soucier de leur provenance ou de l’impact de ces objets.

Chacun adopte le minimalisme ou le zéro déchet à sa façon, on n’aime pas les étiquettes. Tout le monde peut avoir une conscience environnementale, peu importe la profession ou le style de vie, sans se décrire comme un.e minimaliste ou quelqu’un de zéro déchet.

Quel est le moyen le plus simple de réduire notre impact négatif sur l'environnement?

Il existe une foule de gestes qu’on peut poser au quotidien pour améliorer notre impact. La première étape serait d’avoir une réflexion sur nos habitudes de consommation. Regardez vos possessions, magasinez-vous tous les week-ends? Êtes-vous accro aux achats en ligne? Achetez-vous des choses neuves chaque fois que quelque chose est brisé? Êtes-vous incapable de vous déplacer sans votre voiture? Une fois la réflexion entamée, on peut cerner nos faiblesses et tenter de les corriger. L’important, c’est d’y aller un geste à la fois et ne pas tout faire en même temps pour ne pas se décourager.

L’éducation est aussi la façon la plus importante de diminuer notre impact. On fait souvent bien des choses par habitude sans être conscient.e de l’impact de celles-ci.

Quel conseil donneriez-vous à une personne qui veut se lancer dans une vie plus minimaliste, mais qui ne sait pas par où commencer?

Commencez par ce qui est facile pour vous. Que ce soit de ne plus utiliser d’essuie-tout, de ne pas acheter de vêtements neufs durant 1 mois; tous les gestes sont bons! Mais, encore une fois, observez vos habitudes de consommation, prenez un recul et voyez ce que vous pourriez améliorer. Que ce soit d’acheter moins d’aliments emballés ou de revendre certaines de vos possessions pour en faire profiter les autres. Il est important par la suite de ne pas aller remplir l’espace qu’on fait par autre chose. Il faut apprendre à se satisfaire de ce qu’on a plutôt que d’en vouloir toujours plus.

Est-ce qu'il faut absolument tout changer de nos habitudes pour faire une vraie différence?

Non, commencez par un geste qui est simple pour vous, intégrez-le bien dans votre quotidien et allez-y ainsi de suite. Le désir d’en faire plus va venir par lui-même. Le vrai changement prend du temps à opérer, mais une fois qu’il est bien intégré, il n’y aura pas de retour en arrière et vous aurez probablement inspiré plusieurs personnes à faire de même au passage!

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