Noël arrive à grands pas, ce qui signifie que la fiesta des listes de souhaits est déjà bien entamée pour la plupart d’entre nous. Il en a qui ne jure que par ces listes, et d’autres qui préfèrent ne pas les suivre.

Je comprends qu’elle a un côté pratique. Elle nous permet d’économiser du temps lorsque nous en manquons, et donc, d’éviter de nous casser la tête quand nous sommes à court d’idées. Cependant, le problème de la liste de souhaits réside, selon moi, dans le fait que le plaisir de choisir un cadeau unique et personnalisé disparaît et, beaucoup trop souvent, il n’y a que des jouets dans celle-ci.

Personnellement,  j’ai eu plus d’expériences négatives que positives avec cette redoutable liste. Les fois où j’ai respecté la liste, mais que les enfants n’étaient pas si enthousiasmés par le cadeau finalement. Les autres fois où je n’ai pas respecté la liste et que le cadeau était un succès auprès des enfants, mais pas des parents. Moi-même, pendant un certain temps, j’ai eu recours à la liste de souhaits pour toutes les occasions, mais aujourd’hui, je n’en fais plus. Je vous explique…

 

Penser aux enfants

Le plus important, selon moi, est de considérer les enfants qui reçoivent les cadeaux. Il importe de respecter leurs désirs, leurs goûts et leur personnalité. Quelle est sa couleur préférée? Quels sont ses champs d’intérêt en ce moment? Aime-t-il dessiner? Est-ce qu’il ou elle exerce un sport ou aimerait s’inscrire à un cours de danse? Quel est son genre de musique? Son émission, son jeu, son personnage, son animal préféré?

Ce sont toutes des questions qu’il faut se poser avant de s’aventurer dans l’achat d’un cadeau. Lorsque j’achète un cadeau à mes neveux et nièces, je pense à eux, pas aux parents. J’ai l’impression que la liste de souhaits est parfois manipulée par le parent, tout dépendamment de l’âge des enfants en question. Ce qui me pousse souvent à me demander si ces jouets sont réellement ce qu’ils désirent, ou s'ils sont plutôt ce que leurs parents désireraient qu’ils reçoivent.

Le seul moment où je pense au parent est si l’enfant en question a moins de 12 mois. On s’entend que les jouets offerts pour cette tranche d’âge peuvent être redondants et limités. Dans ce cas, certains préféreront - moi - offrir des trucs dont les parents ont réellement besoin comme des couches, des serviettes de bain, des vêtements, de la lotion, etc. Tout ce qui peut aider afin de donner une pause de dépenses quotidiennes aux parents sera toujours grandement apprécié.

 

Penser aux « donneurs »

Ensuite, il y a les personnes qui achètent un cadeau. Comme je l’ai mentionné plus haut, je trouve que le plaisir d’acheter un cadeau personnalisé, à l’image du donneur, disparait avec le phénomène des listes de souhaits. Acheter un cadeau implique temps, énergie et argent. On magasine, on fait nos recherches, on explore toutes les options pour dénicher LE cadeau parfait, celui qui se démarque des autres, celui dans lequel on met notre grain de sel, celui qui fait plaisir, celui qui surprend.

Derrière le cadeau choisi, il y a aussi beaucoup d’émotions et de pensées pour la personne à qui on l’offre. J’ai déjà acheté trois belles robes d’été à ma nièce pour ses 5 ans, car je voulais lui offrir autre chose qu’un jouet de la liste de souhaits. Les robes étaient d’un jaune moutarde - sa couleur préférée - et avaient des motifs de fleurs (elle adore les fleurs). Lorsqu’elle a déballé son cadeau, elle avait l’air surprise, car elle s’attendait à recevoir un jouet, et ses parents m’ont lancé un « elle est peut-être déçue parce que ce n’était pas dans sa liste ». Silence. Moment de malaises. Mais vous savez, ma nièce a porté ces robes TOUT l’été, refusant de s’habiller autrement! Pour moi, c’était un cadeau réussi et j’aurais pu me passer des commentaires désobligeants.

You’re welcome!

via GIPHY

Penser aux parents

Finalement, les parents. Ils sont importants, puisqu’ils sont le pont entre le donneur et l’enfant qui reçoit le cadeau. Après tout, la clé pour un cadeau réussi est la communication. Eh oui! Si les parents pensent se simplifier la vie avec une liste de souhaits, ils devront quand même discuter avec leur entourage. Mais je crois qu’ils doivent faire preuve d’une ouverture d’esprit, de lâcher-prise à ce niveau parce que ce ne sont pas des cadeaux pour les parents, mais pour les enfants, une personne unique avec une personnalité à eux.

Lorsqu’on me demande ce que mes enfants souhaitent recevoir pour Noël, je ne donne pas une liste de jouets; j’énumère ce à quoi ils rêvent. Mon fils est fasciné par les éléphants, les tracteurs, les sports, la cuisine, la musique. Ma fille adore jouer à la madame, elle prononce « Olaf » mille fois par jour, elle aime faire le ménage (je vous le jure, il n’y a aucun travail forcé chez nous), elle adore colorier, danser et chanter. Ainsi, je n’impose pas de limites ni à leur imagination ni à leur budget, et tout le monde est content.

 

Bref...

Je termine en précisant que le but de mon message n’est pas de dénigrer la liste de souhaits ou les gens qui y ont recours. Au contraire, si faire une liste de souhaits est la meilleure option pour vous, c’est super! En fait, je voulais simplement encourager ceux qui choisissent de ne pas acheter un jouet de la liste de souhaits à suivre leurs instincts et leurs désirs d’être différents. Parce que trop souvent, ce sont les parents qui risquent d’être déçus, et non les enfants. Parce que très souvent, les meilleurs cadeaux sont ceux qui sortent du lot!

Allez-vous respecter les listes de souhaits?