Mes enfants mangent du dessert tous les jours et voici pourquoi… Longtemps, l’alimentation a été ma bête noire. J’en ai maintenant une dite mécanique: trois repas et trois collations, tous les jours, faim pas faim. C’est lourd et surtout, pas si naturel.
On devrait avoir une ALIMENTATION INTUITIVE
C’est-à-dire qu’on devrait reconnaître les états de faim et de satiété pour y répondre adéquatement. Bébé, on a cet instinct. Si on le perd, c’est qu’on joue avec nos perceptions.
Je veux que mes enfants aient une relation saine avec la nourriture. Qu’ils ne deviennent pas « fous » devant le buffet de bonbons. Ici, on a donc de tout: fruits, légumes, chips, chocolat. Les enfants y ont droit, de façon raisonnable, aujourd’hui comme demain.
Plein de bonne volonté, on tient souvent nos enfants loin du sucre pensant leur inculquer de saines habitudes, les aider à faire les « bons » choix. On leur enseigne plutôt qu’il y a des aliments interdits, des désirs à combattre et cette restriction… mène à la compulsion.
Je vous entends avoir peur: « Mon enfant mangerait juste des biscuits! ». Oui, il faut certaines balises. Cela dit, c’est moins excitant quand ça fait partie du quotidien, quand on est habitués de le gérer. Mes enfants laissent souvent 1 biscuit sur 2, ils n’ont plus faim… Pour mes bibittes et moi, c’est fascinant.
On fait plutôt de la PRIVATION COGNITIVE
Ce discours intérieur moralisateur… Le « Aujourd’hui, je vais résister! » qui nous fait craquer le soir. Un état de privation constant qui biaise les perceptions. Exemple: « J’ai faim, mais je ne DEVRAIS pas manger » ou « Je mangerai moins plus tard, pour COMPENSER ». Ça semble banal, on le fait tous un peu (non?), mais on joue avec notre capacité d’écouter nos besoins réels. (Source: Zermati, 2011)
On fait la même chose en disant à un enfant de terminer son repas pour avoir du dessert ou que « l’interdit » n’est que pour de rares occasions. On crée un discours interne restrictif.
Lorsqu’on a un rythme de vie sain, notre corps nous amène à un poids dit d’équilibre (LE NÔTRE). Ce n’est pas le même pour chacun et, parfois, ce n’est pas celui qu’on aurait souhaité. Après, l’idée n’est pas de combattre ce chiffre vers le bas, c’est d’accepter son corps. En ce sens, il faudrait présenter aux enfants l’alimentation avec ses différentes fonctions: nutritive, sociale… de PLAISIR et non pas comme un moyen de contrôle sur le corps. On peut certainement expliquer l’intérêt de faire des choix vitaminés, variés, et plaisants. Choisir un aliment parce que « c’est bon et ça me fait plaisir » est tout aussi justifiable que l’apport en protéines. L’idée est d’outiller, pas de priver. (Source: Zermati, 2011)
Les applications pour contrôler le poids des enfants me font peur sachant qu’on identifie deux – seulement deux – facteurs de risque au développement d’un trouble alimentaire: 1) une faible estime de soi et 2) un PREMIER régime. Le « bon » choix serait plutôt de leur enseigner à manger de tout en écoutant leur corps et en l’acceptant… Dans ce monde de régimes et d’apparence, quel défi de taille!
Ici, ça commence par un dessert et un discours positif sur le corps. Chez vous, comment ça se passe?