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Quand j’ai commencé à sortir avec mon conjoint, tout était parfait; il avait une famille unie et accueillante. On se faisait souvent des soupers, on allait coucher au chalet, on riait, on buvait et c’était vraiment agréable! Puis, est venu le premier bébé de la famille, celui de mon beau-frère et de ma belle-sœur. Il faut dire que ça nous a donné la piqûre, à mon amoureux et à moi-même, alors nous nous sommes mis sur le projet et arriva ce qui devait arriver: nous attendions à notre tour un petit trésor.
C’est à ce moment que la belle relation a commencé à se détériorer; moi qui pensais que tout était beau, parfait, uni… Ma belle-mère a toujours été une personne qui disait ce qui lui passait par la tête, et peu importe ce que c’était, il ne fallait pas mal le prendre. Souvent, elle ne se rendait même pas compte que c’était méchant ou que ça ne se disait pas et j’avais appris au fil du temps à faire « dos de canard » avec elle.
Sauf que!
Quand je suis tombée enceinte, les commentaires méchants ont commencé à pleuvoir. Je me souviendrai toujours d’un Noël où, alors que j’étais enceinte de 35 semaines, elle m’a clairement dit de partir – moi et seulement moi – du chalet pour que sa soeur puisse rester. J’étais abasourdie. Bien naturellement, j’ai appelé mon conjoint en pleurant, mais pauvre lui, c’est sa mère! Aussi bien dire qu’il ne se sentait pas bien là-dedans non plus!
Puis, dès la naissance de ma puce, même si elle semblait heureuse de ce magnifique événement, ma belle-mère faisait clairement preuve de favoritisme envers la petite de mon beau-frère et je n’étais pas la seule à le remarquer… mon conjoint aussi. Par la suite, la situation en est arrivée à un point culminant digne d’une comédie romantique.
Lors de l’annonce de ma seconde grossesse – avec une belle photo d’échographie et deux cupcakes – elle a littéralement explosé à la seconde où elle a vu l’écho. Elle m’a traitée de tous les noms inimaginables et m’a rabaissée. Elle m’a aussi dit que ce bébé ne devrait jamais naître, qu’elle n’était « vraiment pas contente, mais vraiment pas », que je devrais me faire avorter et que, en ayant des enfants, je gâchais volontairement la vie de son fils, car ce n’est clairement pas ce qu’il voulait dans la vie (selon elle, hein)!
EUH, PARDON!?
C’était trop! En panique, je suis retournée chez moi à la course pour appeler ma mère et mon conjoint. Ma mère étant à l’étranger en voyage à ce moment-là, elle ne pouvait que me consoler à distance et, croyez-moi, en 23 ans (maintenant 24), elle ne m’avait jamais entendu pleurer comme j’ai pleuré ce jour-là. Et mon conjoint, littéralement pris entre l’arbre et l’écorce, ne savait pas quoi dire. C’est sa mère, bordel! À ce moment, tous mes rêves de belle famille unie sont partis – POUF – en fumée…
Suite à cette altercation, nous avons été un bon moment sans nous parler. Elle m’a textée disant qu’elle m’en avait dit beaucoup (non, pour vrai!?) et qu’elle n’aurait pas dû attendre autant avant de me parler des points qui l’agaçaient et qu’ELLE voulait laisser la poussière retomber…
Ok!? Un ou deux mois plus tard, suite à la demande de mon conjoint, j’ai essayé de renouer les liens. Vraiment, je faisais un effort… Je lui parlais et lui souriais comme si de rien n’était. Je ne vous mentirai pas: je n’ai jamais été aussi hypocrite de ma vie. Juste de lui parler ou d’accepter un plat préparé par elle me faisait le même effet que des ongles sur un tableau noir et 4-5 chaudières de jus de citron dans une coupure.
Puis, un jour, elle m’a textée pour me signifier son désir de me parler, pour me dire qu’ELLE était enfin prête à me reparler. Pour le bien de ma famille et, surtout, de mon conjoint: j’ai accepté. C’était malheureusement une erreur. Elle a tenté de justifier tout ce qu’elle m’a balancé ce jour-là. Même si je ne suis pas blanche comme neige, à mes yeux, rien ne peut justifier ses insultes et sa méchanceté.
Depuis cette « mise au clair » – si on peut appeler ça comme ça – ma belle-mère et moi n’avons plus de contact et elle n’en a plus avec mes enfants non plus. D’ailleurs, elle n’a pas encore rencontré ma petite dernière (qui est merveilleuse en passant) et je ne sais pas quand ce sera le cas. On se rappelle que c’est l’enfant que je portais quand elle m’a dit de me faire avorter. Elle a donc clairement dit que cet enfant – plus que parfaite à nos yeux – ne devait pas naître. Bref, je n’ai pas envie du tout d’aller lui présenter et mon conjoint non plus; nous sommes sur la même longueur d’onde par rapport à cet événement malheureux.
Je pense que ce qui me fait le plus de mal dans cette histoire, c’est de penser que cette femme, au lieu d’être heureuse pour son fils, a tout gâché avec sa méchanceté. Son fils est un père, un conjoint et un futur mari extraordinaire. À écrire ces mots, j’ai les larmes aux yeux, car je sais que je suis choyée d’avoir un conjoint et un meilleur ami comme lui. Et maintenant, à cause de cette situation, il est pris entre l’arbre et l’écorce.
À cause de tout ça, nous n’irons plus dans les événements familiaux où elle est présente, mes filles et moi. Jamais je n’empêcherai mon conjoint d’y aller s’il en a envie – ça reste sa mère – mais cette situation a brisé notre famille et je ne sais pas quand les pots seront recollés.
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