Qui dit nouvelle année, dit nouvelles aventures! Pour ma part, je débute 2020 en grand : j’accueillerai sous peu ma deuxième héritière. Donc, ne vous demandez pas de quoi se composaient mes conversations du temps des Fêtes : accouchement, accouchement et accouchement!
Ça a donné des conversations du genre:
« Tu as l’air à boutte, tu dois avoir hâte que ça finisse hein? » Commentaire pas nécessaire, mais oui.
« Apparemment que tu as déjà commencé à avoir des contractions, tu vas avoir un petit bébé du jour de l’An, je suis sûre! » Joke’s on you, on est le 7 janvier et je suis toujours enceinte.
« Ton premier accouchement a été facile, non? » HAHAHAAHAHA! Non.
« Avais-tu beaucoup déchiré? » Assez pour avoir de la misère à m’assoir confortablement les deux premières semaines.
« C’est sûr que ton accouchement va être plus court, la trail est tapée! » Premièrement, merci de comparer ma voie vaginale à une trail de motoneige. Deuxièmement, mon accouchement a duré 37 heures, je ne connais personne qui souhaite que ça dure aussi longtemps.
Après un premier accouchement de crotte, je ne sais pas à quoi m’attendre cette fois-ci. Heureusement, certaines choses ne changent pas. L’accouchement est un des plus beaux moments de notre vie. Donner la vie est magnifique et constater ce que notre corps peut créer est incroyable.
Derrière toute cette magie, il y a aussi le côté caché de l’accouchement; celui plein de non-dits, de demi-mots et de mensonges. Pour faire changement, je vous dévoile comment s’est déroulé mon premier accouchement sans filtre en révélant 5 tabous dont on ne parle pas assez!
1 – Je me suis vidée
Tous les corps ne se préparent pas de la même façon pour un accouchement. Quand le vrai travail a commencé, j’ai eu des vomissements jusqu’aux poussées, pour ma part. Je suis sincèrement surprise de ce qu’un corps peut rejeter encore à ce jour.
Je n’ai rien pu boire ou manger dans les dernières douze heures de mon accouchement puisque j’avais des chances de me diriger en césarienne d’urgence et j’ai continué d’être malade.
Cette fois-ci, je suis prête: j’ai des lingettes et des élastiques cachés dans tous les sacs qui me suivent à l’hôpital. Je ne sentirai pas (trop) le vomi cette fois-ci!
2 – Ils ont tout vu. Tout.
Je ne suis pas une personne qui se dénude facilement dans la vie. Pour être sincère, c’est le premier été en 4 ans que j’avais des shorts qui montraient mes genoux et il ne fallait pas me le rappeler! Toutefois, si vous demandez à l’équipe médicale qui s’occupait de moi, ils vont diront tout le contraire!
Jaquette recouverte, sans bobette et sans brassière d’allaitement, je me suis promenée ainsi. Je n’hésitais pas non plus à écarter les jambes, me mettre à quatre pattes avec les fesses à l’air lorsqu’on me le demandait. Lorsque j’ai commencé à pousser, la jaquette était si remontée qu’on pouvait voir une partie de mes seins.
Je vais vous donner le même conseil que j’ai reçu : ne soyez pas gênée. Je ne suis pas la première femme nue qu’ils voient et votre vagin dilaté de 10cm est plus important pour eux que vos fesses ou vos seins. Ils en ont vu de toutes les couleurs, toutes les grosseurs. Donc, prenez sur vous, mettez le malaise de côté et assumez votre nudité!
3 – Le caca
On le sait toutes, mais on n’en parle pas nécessairement assez : il est possible de faire caca. Je ne suis pas gênée de l’admettre : j’ai fait caca sur la table d’accouchement. C’est tout à fait normal, je le répète : on se vide lors d’un accouchement! On pousse et c’est naturel que d’autres matières suivent.
Votre équipe médicale s’assurera de tout nettoyer sans vous faire remarquer que vous avez fait caca. Ils comprennent que ce n’est pas tout le monde qui peut être à l’aise et tente de vous rendre le plus confortable possible dans votre accouchement. Vous pouvez aussi faire comme moi et vous exclamer que vous avez fait caca en riant pendant que l’infirmière nettoie! Ça adoucit l’atmosphère, vous venez de donner un petit sourire à l’infirmière en charge de votre caca et ça reste une drôle d’anecdote à raconter à la famille.
4 – Deux semaines avec un corps qui ne suit pas
Le lendemain de mon accouchement, je me suis fait une ecchymose sur mes points en m’essuyant normalement après mon pipi matinal. J’ai donc marché en cowboy pendant deux semaines. J’ai dû utiliser un beigne pour m’asseoir confortablement durant les soupers de famille et j’ai utilisé un bain de siège régulièrement. Mes pieds ont enflé à un tel point que mon mari a dû gentiment me mentionner que la cloche à gâteau que je voulais utiliser pour les faire tremper n’allait pas être assez grosse. Je vous conseille d’acheter des bas de compression si ça vous arrive. J’ai aussi dû utiliser un petit banc pour m’aider à embarquer sur mon lit parce que mon corps ne suivait pas son nouveau rythme de parent.
Heureusement, douleur aussitôt arrivée, aussitôt repartie! J’ai retrouvé mon corps deux petites semaines plus tard et j’ai réalisé qu’il était en fait très fort de se remettre aussi rapidement.
5 – Mon arme secrète : les couches pour adultes
Mesdames, vous allez saigner après votre accouchement. Que ce soit un peu, beaucoup ou abondamment, vous devez être préparées. Certains hôpitaux fournissent des pads, mais on vous conseille fortement d’apporter de grandes serviettes hygiéniques. Donc, on est en jaquette d’hôpital, la bedaine qui ramollit peu à peu avec une serviette qu’on a l’impression de porter du cul à la nuque et on se réveille avec la nécessité de changer les draps parce qu’on a coulé à côté du pad. Euhh non merci!
Mon pire cadeau pré-accouchement a été ma libération, mon meilleur allié des jours qui s’en sont suivis : des couches pour adultes. Pas de mauvaise surprise, on est protégée de tous les bords et côtés! En plus, la bande haute élastique retient assez bien ton bedon mou et a facilité la transition vers les pantalons normaux pour moi.
Je n’ai mis aucune culotte dans ma valise, mais une boîte complète de belles couches! Ce qui est plaisant, c’est qu’il existe maintenant plusieurs modèles sur le marché. J’ai choisi un modèle plus sportif qui colle bien à la peau disponible en plusieurs couleurs, parce que je tiens quand même à ce que ma couche fit avec mon soutien-gorge d’allaitement (mon petit côté coquine qui me fait du bien).
Je sais que ça peut être différent pour mon deuxième accouchement, que mon corps peut prendre plus de temps à se remettre et me réserver quelques surprises. Le plus important est d’être préparée le plus possible et d’accepter toutes les possibilités. Tout peut arriver, on ne réussit pas à contrôler notre accouchement, encore moins les répercussions que ça peut avoir sur notre corps.
Quel est le côté « sombre » de votre accouchement qui vous fait maintenant rire?