On apprend via un article de La Presse qu’une équipe de chercheurs en Colombie-Britannique souhaite sensibiliser rapidement les jeunes à l’existence de l’endométriose.
Quand on sait qu’il peut y avoir en moyenne entre cinq et onze ans entre les premiers symptômes d’endométriose et un diagnostic, on pense que c’est une bonne idée de sensibiliser rapidement les adolescent.es sur le sujet. Parce qu’entre le moment où il y a un diagnostic et une prise en charge médicale et les premiers symptômes, beaucoup de conséquences, parfois définitives, peuvent survenir. L’absence – encore aujourd’hui – d’informations ou la difficulté d’en obtenir fait en sorte que beaucoup de jeunes personnes souffrent d’endométriose sans le savoir pendant de longues années…
Le cours d’une heure est testé depuis un mois à une école de la Colombie-Britannique et l’objectif est de l’étendre à l’ensemble des élèves de la province. Ultimement, l’atelier pourrait être ajouté au curriculum scolaire de tous les élèves canadiens, comme c’est déjà le cas en Australie et en Nouvelle-Zélande, par exemple.
La docteure Catherine Allaire est l’instigatrice du projet en Colombie-Britannique et explique sa démarche comme suit : « On a souvent entendu nos patientes nous dire que, pendant des années, elles pensaient que leurs crampes menstruelles sévères étaient normales, elles se sont fait dire que c’était normal, et elles n’ont pas eu l’aide dont elles avaient besoin, parce qu’il y avait une méconnaissance ou un tabou autour des menstruations. […] Un traitement rapide permet d’améliorer la qualité de vie et de freiner la progression de la maladie, qui peut mener à l’infertilité. »
Au Québec, deux organismes (Endométriose Québec et Vivre 100 fibromes) ont conçu un atelier interactif sur l’endométriose et le fibrome utérin et veulent le tester dans au moins cinq écoles. La fondatrice d’Endométriose Québec est d’avis que « l’éducation, c’est LA clé vers la responsabilisation et vers une prise en charge médicale rapide » et on est entièrement d’accord avec ça!