La dépression post-partum touche énormément de femmes, à une plus ou moins grande intensité. C’est important d’en parler, parce que même si le phénomène est bien connu, il reste encore tabou. Ça arrive malheureusement trop souvent que des mamans retardent le moment où elles vont chercher de l’aide à cause de la pression qu’elles ressentent d’être des « bonnes mères », de ne pas « échouer ».
C’est cette réalité que l’auteure Émilie Choquet a décidé d’illustrer dans son premier roman, Un espace entre les mains. Son récit est poignant et il fait réfléchir aux exigences ressenties par les mères à la naissance de leur enfant. Le roman raconte l’histoire de la narratrice, de T., son conjoint et de G., leur petite fille. Écrite sur deux espaces-temps (le présent et le passé), l’histoire entraîne le.la lecteur.rice dans la perte de contact avec la réalité de la narratrice. Le diagnostic tombe rapidement : dépression post-partum avec intensité psychotique. La suite du roman nous raconte comment la narratrice vit la dépression (avec beaucoup de déni) et parle de son hospitalisation, puis de sa remontée vers la lumière.
« Cette nuit s’effondreront les piliers affaiblis de ma raison, ceux qui jusqu’ici m’avait maintenue fonctionnelle.»
C’est un roman incroyablement touchant, j’ai adoré le lire et l’ai dévoré en 2 soirs à peine. Je crois qu’il pourra aider plusieurs mamans à se sentir moins seules et contribuer à ouvrir la discussion sur la dépression post-partum.
Un espace entre les mains est disponible en librairie dès maintenant (ou ici, chez les Éditions du Boréal).