Comme la majorité d’entre vous ces derniers temps, je suis confinée entre les quatre murs de ma mini-rikiki maison. Bien que je respecte à la lettre les mesures imposées par notre gouvernement, et que je me considère choyée de pouvoir continuer à travailler de la maison (je suis dans le domaine de l’assurance, mon patron nous permet donc de faire du télétravail), je suis comme une lionne en cage! Après introspection, je me dis que dans une autre vie, je devais être une exploratrice, parce que rester plus de quelques heures au même endroit me donne des fourmis dans les jambes.

Je suis parvenue à cette conclusion après une semaine passée dans mon espace vital. Comprenons-nous bien : je travaille encore, je n’ai pas à me plaindre. Mais lorsque cette crise sera passée, je retournerai volontiers au boulot! Malgré la course folle du matin, les lunchs à préparer et le 30 minutes de route à faire, j’opterai quand même pour ce mode de vie. Le travail de la maison, malgré ses bienfaits, n’est pas fait pour moi. Changer d’air, sortir de la maison, voir les collègues; pour moi c’est essentiel au maintien de mon équilibre mental! J’ai besoin de voir du monde, de sentir les odeurs que la nature nous offre selon les saisons, de m’imprégner de la chaleur des rayons du soleil. D’ordinaire, lorsque je suis en congé et à la maison, je reste rarement sur place. J’en profite pour visiter de nouveaux endroits, pour faire le marché, faire des activités extérieures avec les enfants. Alors oui, ça me manque; c’est le constat que j’en fais.

Je ne suis pas fragile psychologiquement, mais ça m’ébranle, tout ça. Peut-être que ce sont les circonstances aussi, la somme de tout cela (le confinement, la maladie, le stress) qui fait que je me retrouve les yeux dans l’eau en fin de journée. Peut-être que de vivre le télétravail dans une atmosphère moins stricte me ferait l’aimer plus. Quoi qu’il en soit, je sais que je ne pourrais pas adopter cette méthode de travail sans risquer de péter un plomb!

Pour certains, travailler de la maison, c’est plus productif. Pour ma part, je ne vois pas de différence sur mon rendement. Cependant, je suis beaucoup plus nonchalante sur ma personne! Je sais, je sais! Je dois me botter les fesses et le faire pour moi. Mais le problème est là, justement! Passer la journée en « mou » et sans maquillage n’est pas réellement un obstacle à ma productivité. Comme je travaille de la maison, je ne rencontre pas non plus de clients (bon, mis à part mes 3 enfants qui viennent parfois cogner à ma porte, question de me faire un rapport d’activités!). La seule entité que je croise, c’est mon reflet dans le miroir qui me dit parfois que je fais dur. Mais rendu là, je suis capable de vivre avec!

En gros, j’ai bien hâte, tout comme vous, j’imagine, que tout ça soit derrière nous. J’ai envie de reprendre ma routine d’avant, de revoir mes collègues et mes clients, de partir sur un nowhere en profitant des rayons du soleil. Je sais que nos habitudes de vie seront à jamais modifiées, mais j’ose espérer que chacun de nous aura été épargné par ce satané virus et qu’on pourra reprendre nos vies laissées sur pause…