À l’automne 2015, on a décidé de changer de vie. De déménager, pour être plus précise. De quitter l’appartement où notre vie adulte avait commencé. De passer d’un appartement qui était tout croche, dépéri et qui menaçait de s’effondrer d’une minute à l’autre à un autre où nous espérions pouvoir créer des souvenirs et passer de bons moments.
Nous sommes donc déménagés, nous avons effectivement créé des souvenirs et eu des bons et des moins bons moments. J’y ai vu Félix grandir, j’ai grandi moi aussi. Cet appartement, je l’ai transformé, revampé et repeint; j’ai réimaginé ses pièces et j’y ai entrepris des projets. On y a mis le bordel, on a fait des soirées, on a assisté à une tonne de premières fois de Félix. On a ri, on a pleuré, on a vécu.
Mais il y avait aussi eux. Eux, nos voisins sympathiques en apparence qui se sont révélés toxiques jusqu’à un point de non-retour. Eux, qui ont décidé de passer leur temps à nous épier, à nous « conseiller », à chialer et à manquer de tolérance. Ils ont décidé de faire de notre vie un enfer, probablement par pure intolérance ou manque de divertissement, qui sait!
Nous savions que les locataires précédents avaient aussi eu des problèmes avec eux, mais jamais nous ne pensions que la situation allait devenir aussi intense; au point de se faire harceler psychologiquement et verbalement. Jamais je n’aurais pensé devoir un jour appeler la police parce que mes voisins menaçaient ma sécurité et celle de mon fils. Et c’est arrivé trois fois plutôt qu’une. Jamais je n’aurais imaginé que d’entendre la voix de mes voisins à travers le plancher allait provoquer chez moi un stress intense ou que j’allais être anxieuse de les entendre crier, ne sachant pas à quoi m’attendre. Je ne pouvais pas non plus imaginer qu’à un moment, exténuée par la situation, j’allais embarquer dans leur jeu et me mettre à crier en pleine rue pour me défendre, alors que je ne suis pas du genre à me donner en spectacle.
Mais après trois ans de harcèlement en crescendo, ils ne lâchaient pas le morceau; cris, menaces, agressions verbales, visites de la police, messages sur la porte, coups dans le plafond et messages texte haineux faisaient partie de la routine.
Nous avons donc pris la décision de partir; c’en était trop. C’est d’ailleurs après être sortis de cet environnement que nous avons compris à quel point la situation nous avait tous blessés et affectés. Mais il y a de l’espoir; petit à petit, nous laissons tomber nos réflexes défensifs nous retrouvons une vie ordinaire. Nous sommes libérés de cet appartement qui était devenu notre prison.
Jusqu’à la dernière minute, ces voisins ont été un cauchemar et nous ont fait du mal. Personne ne mérite d’être traité de la sorte et de vivre une telle expérience. Nous voulions juste avoir une vie normale; heureusement, maintenant, c’est le cas.
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