Le confinement nous a tous pris par surprise. Personne ne s’attendait à cela le premier janvier, verre de mousseux à la main, en célébrant la nouvelle année. Ce satané confinement apporte dans chaque famille son lot de ups and downs. Dans la mienne, la situation de la COVID-19 et du confinement est arrivée à peu près au même moment où j’apprenais que notre petite famille accueillerait son troisième enfant.

Bon, en général, grossesse et COVID-19 ne font pas bon ménage. J’ai une pensée pour toutes ces petites mamans qui, comme ma petite sœur enceinte de 32 semaines, ne vivront pas les joies d’une grossesse dite « normale ». Pas de shower de bébé. Pas de prise de photos de votre belle bedaine de 37 semaines. Pas de papa qui vous accompagne aux échographies. Pas de magasinage dernière minute où on flâne dans les allées du Toys R Us pour dénicher la petite dernière trouvaille qui complétera à merveille votre trousseau de maman. Pas de visite de grands-parents ou de frères et soeurs à l’hôpital. Bref, pas grand-chose de l’fun versus tout ce qu’on a connu auparavant. Malgré l’empathie que je ressens pour ma soeur et ces petites futures mamans, j’aimerais vous partager les petits points positifs de ma grossesse et du confinement.

Premièrement, les fameuses premières nausées typiques d'un début de grossesse sont arrivées pile au début du confinement. Ça a certains avantages de vomir dans la toilette de son domicile en télétravail au lieu de devoir le faire dans celle du bureau. Et qui dit premier trimestre dit également fatigue extrême (en tout cas, dans mon cas, ça rime en crime!). Bon, c’est certain que le télétravail avec mes deux enfants à la maison n’aidait pas ma cause. Mais, en même temps, quel bonheur de pouvoir travailler en jogging, dans le confort de ma maison. Sans compter que les soirs et les fins de semaine, j’avais envie de ne rien faire de ma peau et jackpot : on ne pouvait rien faire. Comme dans ne RIEN faire. Pas de soupers entre amis ni même de visites chez les parents. J’avais envie de ne rien faire et de toute façon, on ne pouvait rien faire. Isn’t it amazing?

Finalement, le confinement m’a permis de passer deux beaux mois avec mes garçons avant l’arrivée éventuelle du petit troisième. On ne se fera pas de cachette, en télétravail avec les deux, on ne vivait pas seulement des beaux moments de qualité remplis de licornes et de calinours. Mais je sais que s’il n’y avait pas eu ce confinement qui nous a forcés à nous rapprocher, je me serais sentie un peu coupable envers mes enfants. J'aurais espéré qu'ils ne se sentent pas délaissés, qu'ils ne sentent pas qu'ils perdent leur place à l'arrivée du bébé et j'aurais voulu passer plus de temps avec eux, loin du rituel métro-boulot-dodo. Grâce au confinement, ça m'inquiète moins parce que je sais qu'ils auront eu un peu beaucoup de leur maman avant l'arrivée du cadet.

 

Bon, maintenant que mon premier trimestre est passé, que mes nausées sont une histoire du passé et que ma fatigue s’est envolée, je suis dans le même bateau que vous. J’ai hâte en mautadine de faire des BBQ entre amis, de pouvoir aller voir ma famille au Saguenay et de faire mon épicerie sans me faire demander à l’entrée si, depuis les derniers jours, je souffre de diarrhée.

Et vous, avez-vous réussi à trouver un peu de positif dans tout ce négatif?