Il y a environ une semaine, la fondatrice de Hoaka Swimwear, Elisabeth Rioux, annonçait qu’elle était en train d'accoucher... Là là! La populaire Instagrameuse et future maman semait donc la curiosité chez ses fidèles followers.  Ben oui, on a hâte de voir le bébé. Puis, silence complet, plus de nouvelles.  

Pour moi, maman qui la suit du coin de l’œil, ça fait bien du sens.  Qu’est-ce qu’elle fait Elisabeth Rioux en ce moment?  Après avoir eu 3 enfants moi-même, j’ai une idée de ce qu’elle fait...  

Elle découvre son bébé, elle apprend tranquillement les soins du nouveau-né, elle vit des moments intenses et émotifs avec son conjoint, elle essaie peut-être d’allaiter avec difficulté, elle soigne ses points et son périnée et, quand elle a deux minutes peut-être qu’elle se repose un peu.  Elle a aussi probablement perdu la notion du temps.

Mais là, par contre, l’Internet s’indigne et moi...  Ça m’indigne qu’on s’indigne, qu’on RÉCLAME des nouvelles.  Les gens s’impatientent pour des photos, des détails croustillants.  Les commentaires rude s’accumulent sur le compte.  

Je ne suis pas Instagrameuse et populaire, mais j’ai mis 3 jours à contacter mes propres parents après mon premier accouchement.  Pourquoi?  Parce que j’étais simplement dépassée par les événements.

La sœur d’Elisabeth a finalement donné quelques nouvelles expliquant que le couple partageait ces premiers moments précieux dans l’intimité et que, pour des raisons de sécurité COVID-19, n’avait pas encore présenté le bébé à ses propres grands-parents.  Ils ne veulent pas partager de photos au public avant de l’avoir fait avec la famille et, encore, ça s’indigne sur le web.  « Juste ça? »  Peut-on lire...  

Mais voyons?  Juste ça?  Ça fait tout son sens, non?  Du temps et de l’intimité, pour des jeunes et nouveaux parents, qu’ils soient connus sur les réseaux sociaux ou non.

Personnellement, qu’une nouvelle maman soit débordée et désire demeurer discrète m’indigne beaucoup moins qu’une maman qui publie des photos d’elle maquillée avec un bébé de quelques d’heures.  Ça m’indigne beaucoup moins qu’une personne qui partage un accouchement en live et qui vérifie ses likes quelques heures plus tard.  Encore une fois, la pression...  La pression d’être une super-maman, rapide sur le post.

Bien entendu que j’irai voir la photo du bébé, mais au bon moment.