Dans la partie 1, je vous racontais comment je croyais que mes 2 premiers accouchements m’avaient préparé à vivre mon troisième.
Dans la partie 2, je vous racontais pourquoi c’était une erreur de croire que quoi que ce soit pouvait me préparer à vivre ledit chaotique troisième accouchement.

Après ce 3e accouchement chaotique, nul besoin de préciser que nous n’étions vraiment pas convaincus de vouloir revivre une telle expérience… J’en suis restée avec un petit goût amer. Au final, tout s’est bien terminé, mais juste de repenser à cet accouchement me donnait des frissons dans le dos. Je trouvais triste de ressentir cela à propos d’un événement qui aurait dû m’inspirer du bonheur et de la joie. Alors, nous avons replongé, en sachant très bien que c’était définitivement la dernière fois.

 

Le quatrième

Cette fois, bébé s’est fait attendre. On me parlait de déclenchement et j’étais méfiante. J’avais peur de vivre un accouchement trop médicalisé, où les interventions des médecins m’empêcheraient de vivre le moment. Finalement, un soir, j’ai laissé bébé #3 téter beaucoup plus longtemps qu’à l’habitude, je voulais mettre toutes les chances de mon côté pour éviter un déclenchement. Ce fut efficace. Les contractions ont commencé, elles se sont rapidement rapprochées, sans devenir trop intenses.

Crédit:Crédits : Jimmy Conover/Unsplash

Par précaution, on avait prévu d’appeler l’ambulance. Pas question de revivre la même histoire que la dernière fois. Donc, je quitte en ambulance pendant que papa reste à la maison avec les enfants pour attendre mamie. Drôle de hasard, c’est le même ambulancier que la dernière fois. Il me dit qu’on va se rendre à l’hôpital cette fois-ci. Il est confiant. Je suis confiante. Puis, 10 minutes plus tard, je crève les eaux.

J’accouche dans l’ambulance, encore. Je suis seule, mais je suis calme. Je suis confiante, parce que je sais que je peux le faire. Je sais que je suis entre bonnes mains. Je suis en sécurité. Je sais que j’en suis capable parce que je l’ai déjà fait. Sans combattre, sans résister, je me laisse aller. Je laisse mon corps faire ce qu’il a à faire, ce qu’il sait faire. Je lui laisse le contrôle. Je m’abandonne dans l’ultime contraction, l’unique poussée qui fera naître mon bébé. Je ne ressens plus la douleur, je suis presque en transe. Je respire et j’accouche en silence. C’est merveilleux.

Crédit:Crédits : Sarah R

Bien sûr, j’aurais aimé que papa soit présent, mais bébé #4 avait d’autres plans. Je suis reconnaissante d’avoir pu faire la paix avec mon corps. Mon troisième accouchement restera toujours chaotique et j’ai toujours un petit frisson qui me parcourt l’échine quand je le raconte. Cependant, il m’a réellement permis d’être prête à vivre une expérience magique en donnant naissance à ma petite dernière.

Comment avez-vous vécu votre dernier accouchement?