J’ai vécu de l’intimidation à l’école et j’ai peur que ça arrive à mes enfants [Partie 1]
KarinaZeballosDans quelques jours ce sera la rentrée pour les enfants. Beaucoup de jeunes seront très heureux d’y retourner. Par contre, d’autres vivront beaucoup d’anxiété, car ils ont vécu une mauvaise expérience par le passé, comme de l’intimidation. J’ai été une enfant intimidée durant mon primaire et mon secondaire. Permettez-moi vous raconter mon histoire.
Déjà à la maternelle, je commençais mal mon introduction scolaire, car je ne parlais pas français; rien, nada, niet. Je n’étais pas dans une classe d’accueil avec d’autres élèves comme moi. Je me souviens encore, l’angoisse que je vivais lorsque je devais demander quelque chose à mon enseignante comme aller aux toilettes. Pas besoin de vous dire qu’il m’est déjà arrivé de faire pipi sur moi devant toute ma classe.
Ensuite, le fait que j’étais une enfant trop grande pour mon âge et un peu « enrobée » n’a certainement pas aidé. En effet, en maternelle je me suis souvent fait traiter de « grosse patate » et moi je ne faisais que sourire, car je n’avais aucune idée de ce que ça voulait dire. Je n’ai su ce que ça voulait dire qu’un jour où ma grand-mère est venue me chercher à l’école et qu’elle a entendu les enfants.
Les premières années étaient correctes dans le sens où je ne me faisais pas traiter de noms, mais je n’avais pas beaucoup d’amis. J’étais une fillette trop timide. Je parlais rarement, uniquement lorsqu’on me posait une question et encore là… Je détestais les cours d’éducation physique, car j’étais la reject du groupe. Vous savez, cet enfant dont personne ne veut dans son équipe lorsqu’on doit faire des jeux tous ensemble en éducation physique? Eh bien c’était moi!
Une année, j’ai vécu l’enfer. Je me faisais intensément intimider… par l’une de mes enseignantes. Elle était une version réelle de Cruella. Elle me détestait, et je n’exagère pas, mais je n’ai jamais compris le pourquoi de sa haine envers moi. Pourtant, j’étais une bonne élève, je ne dérangeais pas et je ne parlais pas. Elle prenait un malin plaisir à me poser des questions devant toute la classe et comme je n’arrivais pas à y répondre; elle me disait : « Tiens, prends ce crayon et écris ton nom sur ta chaise parce que j’ai l’impression que tu ne passeras pas ton année. » Lorsqu’elle me demandait d’aller chercher quelque chose dans le placard de la classe, elle faisait exprès de le refermer à clef derrière moi et elle continuait ses choses comme si rien n’était, alors je devais attendre qu’elle se décide à m’ouvrir la porte pour en ressortir…
N.D.L.R. Ce texte est en plusieurs parties. Vous pouvez lire la partie 2 ici.