Bon, alors voilà… Je fais partie des femmes qui attendent toujours le regain d’énergie qui vient après le premier trimestre et qui espèrent tant avoir ce fameux glow qu’ont plusieurs femmes enceintes. Malheureusement, je dois me rendre à l’évidence. Rendue à 35 semaines de grossesse, les chances que je puisse goûter au regain d’énergie sont minces... C’est bien au contraire, avec mon insomnie de fin de grossesse qui me laisse de jolis cernes ! Et ce n’est assurément pas maintenant que je vais briller avec mon ventre tout rond et ma mine affreuse ! 

Le contexte pandémie fait en sorte que je suis souvent, autrement dit quasi toujours, à la maison. Si je ne suis pas en pyjama, je suis habillée en mou la grande majorité du temps. J’ai mis de côté depuis longtemps la mise en plis. J’accumule la fatigue. Mes deux grands garçons me tiennent bien occupée le jour et parfois même encore la nuit avec quelques réveils nocturnes, et mes nombreuses envies de faire pipi pendant la nuit m’empêche d’avoir un sommeil entièrement réparateur. Bref, un beau combo pour ne pas me sentir à mon meilleur. Que je le veuille ou non, ça mine mon moral et je ne peux pas dire que je me sens jolie et désirable pour mon amoureux. 

Ce que je trouve le plus difficile, à travers mes petits maux de grossesse, c’est la distance qui s’est sournoisement installée entre mon conjoint et moi. Je réalise que durant toute ma grossesse, nous nous sommes négligés l’un l’autre. Nous n’avons pas eu la chance de pouvoir nous retrouver le temps d’une sortie en amoureux, car il est difficile de faire garder nos garçons avec tout ce qui arrive présentement. Nous n’avons pas pris du temps pour nous rapprocher. Le quotidien est bien rempli, et une fois les grands couchés, on s’active à ranger pour nous aussi avoir la chance de rejoindre rapidement notre lit. Nous n’avons pas pris du temps pour notre intimité, car papa est sensible à ma fatigue et à mes nausées qui ne m’ont jamais lâchée, et ce, depuis le jour 1 de la grossesse. 

Alors me voilà dans mes toutes dernières semaines de grossesse avant l’arrivée de bébé 3. Et je réalise, avec un peu de tristesse, que mon conjoint, mon amoureux, mon complice me manque terriblement. Je sais déjà qu’après la naissance de bébé, cela va prendre un peu de temps avant qu’on puisse retrouver nos repères et installer le nouvel équilibre familial. Ce qui signifie que je vais devoir patienter avant d’avoir le bonheur de renouer avec l’homme que j’aime.

C’est un papa en or, impliqué et dévoué. Nous formons une équipe solide. Je suis une maman comblée de l’avoir à mes côtés et j’ai toujours estimé nos enfants chanceux de l’avoir comme papa. Néanmoins, la femme en moi espère qu’on arrivera à se retrouver très bientôt pour continuer à cultiver l’amour au sein de notre couple. Parce qu’à mes yeux, avant d’être parents, nous étions avant tout des amoureux. 

Avez-vous eu le sentiment de vous éloigner de votre conjoint.e durant la grossesse ?