J’ai eu la chance de donner vie une deuxième fois en mai dernier. Avec ma première expérience d’allaitement, il était clair pour moi, dès le départ, que je souhaitais pouvoir nourrir à nouveau mon enfant de cette façon. J’ai allaité mon grand garçon jusqu’à son premier anniversaire et cette aventure a été autant pratique que magique pour nous deux. Je me sentais donc prête à renouveler l’expérience. 

Toutefois, j’ai eu pas mal plus d’embûches pour mon deuxième. Dès les premières heures de sa vie, j’ai eu de la difficulté à le mettre au sein. Malgré un accouchement rapide et sans complications, mon petit monsieur était constamment endormi. J’avais beau tout faire pour le stimuler, rien ne l’éveillait assez pour la tétée. On me martelait alors sans cesse d’essayer de le mettre au sein pour qu’il ne perde pas trop de poids et aussi pour stimuler ma montée de lait. Alors, j’extrayais du colostrum pour lui donner à la cuillère. Grâce à ça, j'ai réussi à le nourrir.

C’était OK pour la sortie de l’hôpital. À la maison, il était de plus en plus réveillé. Je le mettais donc au sein le plus sensible, redoutant une montée de lait tardive. Résultat: une montée de lait rapide oui, mais extrêmement intense et douloureuse. Je ne savais plus du tout quoi porter, rien n’était confortable. Je n’arrivais pas à me soulager. Autant mon bébé que le tire-lait ne réussissaient pas à m’apaiser. J’ai donc essayé la douche chaude, les compresses d’eaux froides, les feuilles de chou, etc. Malgré tout ça, les tensions étaient toujours présentes.

Mes seins étaient tellement tendus que mon bébé n’arrivait pas à bien prendre le sein. À force de persister, il m’a finalement blessé un mamelon. Je n’avais jamais fait ça à mon premier. C’est difficile, car ça fait si mal à chaque tétée et, étant donné la fréquence d’allaitement, c’est long à guérir. 

Je n’ai donc pas apprécié mon allaitement avant un 4 semaines environ. J’ai trouvé ça long et drainant. Ma merveilleuse première histoire toujours en tête, je m’accrochais et je croisais les doigts que les difficultés passeraient. Heureusement, ce fut le cas.

Bien sûr, l’option biberon aurait été tout aussi parfaite. Cette histoire m’a seulement fait réaliser que rien n’est acquis dans l’allaitement, peu importe nos désirs. Soyons plus douces envers nous-mêmes et surtout envers toutes les mamans qui nourrissent leurs enfants, point.