J’ai toujours aimé voyager.
Le dépaysement nourrit mon tréfonds et stimule ma dopamine au plafond. J’espère honnêtement que mes enfants seront contaminés par cette passion.
Dernièrement, j’entends et lis à foison : « des vacances avec les enfants, ce ne sont pas de VRAIES vacances ». Ça me frise un peu les oreilles, en toute confession.
Parce que oui, on ne se le cachera pas, c’est moins glamour, les voyages familiaux, et clairement peu reposants. Mais il n’y a rien de plus « vrai » que des vacances en famille.
On se dessine des moments cocasses, on expérimente, on goûte, on explore, on apprend. On décroche du quotidien, du virtuel, du « vrai » train-train fou. On se bâtit des souvenirs juste à nous.
Depuis l’arrivée de nos cocos, les vacances pour nous sont toujours synonymes d’évasion. On se construit de grands instants de bonheur, quel que soit le nombre de kilomètres à parcourir.
Certes, les destinations sont moins exotiques. On esquive aussi les déplacements nocturnes, lesquels vident l’entièreté de nos batteries – on ne rajeunit pas! On se fait des valises gargantuesques, dans l’espoir de ne rien manquer; rituel interminable de préparatifs à empaqueter.
De la barrière de lit, en passant par les biberons, sans oublier le coffre à jouets et les innombrables collations; on pousse un peu sur la porte de la voiture pour maintenir le tout sagement empilé, le temps de se rendre à destination.
Partir et revenir. C’est ça le pire. On revient brulés. Par les deux bouts. Mais le sourire fendu jusqu’au cou.
Le jeu en vaut la chandelle et on surfe sur cette vague de moments mémorables pour des semaines et des semaines.
Le voyage forge le caractère, me disaient mes parents. Y’a rien de tout rose, rien de tout noir.
On se chicane. On s’apprivoise. On rigole. On se cajole. On explore ou on explose. On sort de la routine, à nos risques et périls.
Mais on ne regrette jamais.
C’est ça, les vraies vacances. Être ensemble. Pour le meilleur et pour le pire.