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On ne connaissait pas le sexe de bébé, mais ce ne fut pas la plus grosse surprise après l’accouchement
Crédit: Jonathan Borba/Pexels

Je me plais à me dire que mon bébé m’a fait un cadeau en venant au monde par césarienne.

Ma fille était attendue pour le début du mois d’avril et j’avais beaucoup d’espoir que sa naissance me réconcilie avec mon premier accouchement. J’avais pleinement confiance que cette deuxième grossesse aboutirait par un AVAC complété. Aucune raison que ça ne fonctionne pas après tout? Ma première césarienne était due à une grossesse gémellaire. Cette fois-ci, un seul bébé et bien placé à part de cela.

Tout au long de la grossesse, j’ai eu un (énorme) souci de prendre soin de moi et de mettre toutes les chances de mon côté pour réussir mon AVAC. J’allais régulièrement en ostéopathie pour prendre soin de ma bedaine et soulager les inconforts engendrés par celle-ci. J’ai consulté une chiropraticienne pour aligner mon bassin et favoriser ainsi un accouchement par voie vaginale plus facile. J’ai vu une physio périnéale qui m’a donné des exercices pour préparer le plancher pelvien. J’ai eu des traitements d’acupuncture de façon régulière en fin de grossesse pour aider le travail à commencer. Temps, énergie et argent ont été investis sans compter. Je voulais mettre au monde mon bébé comme les femmes mettent au monde leur bébé depuis la nuit des temps. 

Les semaines ont passé. À 40 semaines, mon corps n’avait toujours pas compris qu’il était temps que bébé sorte. J’avais l’impression que mon corps était défectueux. J’étais en colère. Tout au long de la grossesse j’avais une pleine confiance de réussir mon AVAC, mais avec chaque jour qui passait après ma date prévue d’accouchement, mes espoirs s’effondraient.

À 41,2 semaines, je me suis rendue à l’hôpital accompagnée de mon mari et de mon immense bedaine. C’était le matin de mon déclenchement. Déclenchement qui n’a rien donné, mon col était toujours intact au bout de plusieurs heures. J’abdique. J’abandonne. Je suis vidée. Les larmes coulent sur mes joues, je me sens impuissante et résignée. J’accepte la césarienne qu’on me propose de programmer pour le lendemain matin. Nous retournons, papa et moi, à la maison pour une courte nuit.

À 8h58, à 41,3 semaines de grossesse, mon bébé naît. C’est un bébé au sexe surprise et nous sommes ravis d’accueillir notre fille! Mais la vraie surprise, c’est son poids. Un bébé de 10,5 lb. Un énorme bébé! 

Ma fille était estimée à terme à 7,5lbs – 8lbs. Au poids qu’elle pesait, j’ai vite compris qu’elle m’a fait un cadeau en naissant par césarienne. Sa naissance, si elle avait eu lieu par voie basse, lui aurait causé une dystocie des épaules et j’aurais inévitablement eu une épisiotomie selon la gynéco.

Bref, je n’ai pas eu l’accouchement que je souhaitais. J’étais triste et déçue à l’idée de ne jamais connaître l’accouchement par voie basse. J’étais amère d’avoir investi autant de temps, d’énergie et d’argent à me préparer à l’accouchement vaginal. Malgré ces sentiments, je suis heureuse de ma démarche et fière d’avoir tout tenté. Je suis aujourd’hui sereine avec la naissance de ma fille. Elle complète notre famille à merveille et je n’ai aucun regret. césarienne

Avez-vous un récit d’accouchement que vous aimeriez partager ? Si oui, n’hésitez pas à nous écrire à l’adresse suivante: info@tplmag.com

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