Le mois d’août est arrivé. Ça signifie une chose : l’automne est proche. On commence à le voir : le soleil se couche plus tôt, les matins sont plus frais. Et, surtout, les fournitures scolaires sont sorties un peu partout dans les magasins.
Je sais qu’à leur vue, certain.e.s soupirent, et d’autres détournent le regard pour nier la réalité. Je sais que d’autres encore se précipiteront dans les magasins le 29 août pour tout acheter à la dernière minute en maugréant. Et bon, il faut avouer que ce n’est pas l’activité la plus excitante : ça prend du temps, ça coûte des sous, et puis c’est quoi une « chemise-pochette avec œillets en plastique »?
Malgré ça, je le confesse : moi, je ne soupire pas, je ne détourne pas le regard. Et je n’attends surtout pas le 29 août, oh non! En fait, si je ne me retenais pas, tout serait acheté le 25 juin. C’est peut-être que mon côté organisatrice se sent interpellé : ouh, des trucs à classer, une liste, des cases à cocher! Peu importe la raison, quand les enfants ramènent leurs choses à la fin de l’année, je suis tout excitée. Je m’empresse d’examiner les articles un à un pour savoir quels marqueurs ont séché, quels crayons ont été trop aiguisés pour servir une autre année et quels duo-tangs ont atteints la fin de leur vie utile. Ensuite je passe à travers la liste des fournitures demandées pour l’année suivante : je note ce qu’il faudra acheter et je raye ce qui ne sera pas nécessaire. Une fois cette étape terminée, on est normalement le 24 juin et, comme je le disais, je serais prête à aller tout acheter dès le lendemain… mais j’attends le mois d’août.
J’attends le mois d’août parce qu’il n’y a pas que mon côté organisé qui tripe sur l’achat des fournitures scolaires : il y a aussi mon côté qui aime sauver des sous. Je sais, c’est un peu contradictoire, parce que la rentrée, inévitablement, ça coûte cher. Mais j’adore fouiller les circulaires pour trouver les meilleurs prix (ça se fait super facilement avec l’application Reebee!) puis, en magasin, faire ajuster le prix des articles que j’achète pour payer chacun le moins cher possible. Seulement, ce n’est pas en juin ou en juillet, quand moi je trépigne d’impatience à l’idée de faire une razzia de duo-tangs, que les meilleurs rabais sont affichés. Hé non : c’est en août.
Mais, enfin, le mois d’août est arrivé, et l’heure des achats a sonné! Vous l’avez deviné, je ne suis pas de ceux et celles qui remettent la liste à un employé de la boutique et repassent plus tard ramasser le tout. Jamais je ne me priverais de l’occasion de parcourir des rangées, entourée de toutes parts de matériel scolaire. J’amène Coco et Bout d’Chou pour qu’ils puissent vivre l’expérience et que nous puissions, ensemble, admirer les cahiers à motifs et les beaux stylos. Avec un peu de chance, je leur léguerai mon amour de cette obligation et elle deviendra une activité que nous aimerons partager chaque année.
Et si ce n’est pas le cas, tant pis. Je profiterai seule de mes mois d’août qui seront toujours aussi exaltants!