Il y a exactement deux ans, j'écrivais ce texte sur ma réalité de maman qui venait d'avoir deux bébés rapprochés. À l'époque, j'avais choisi de mettre ce texte anonyme, car je n'assumais pas vraiment encore très bien le fait que les gens avaient eu raison en disant que ça serait difficile et que j'avais eu tort de penser que ça ne serait pas si pire que ça. À l'époque, ma famille était complète et j'étais contente de recommencer à avoir un peu de liberté. À l'époque, j'étais enceinte et je l'ignorais.
 

Le bilan, deux ans plus tard et un bébé en plus, est positif. Ça, c'est la bonne nouvelle. Encore une fois, je recommence à avoir un peu de liberté. La moins bonne nouvelle, c'est qu'encore une fois, on a mangé nos bas. On a, encore une fois, dû se mettre en mode ermitage.

Trois bébés rapprochés (en moins de 3 ans et demi), c'est du sport de catégorie olympique à chaque jour. J'exagère à peine. On est toujours en infériorité numérique. On est toujours en train de courir. Avec du recul, je réalise que c'était de la « petite bière » d'avoir eu deux bébés rapprochés.

La vie fait bien les choses. Ma troisième fille est née en santé, au bon moment, et fut un merveilleux miracle dont nous sommes reconnaissants à chaque jour qui passe. Nos filles grandissent et développent entre elles une magnifique complicité dont je n'aurais jamais même pu rêver. Toutefois, l'année qui aura suivi la naissance de ma petite dernière n'aura peut-être pas été la plus facile sur beaucoup d'aspects. Nous avons dû prendre notre mal en patience, reconnaître nos limites et accepter de demander de l'aide lorsque nécessaire.

Une chose est certaine : nous ne regrettons rien. Les choses n'étaient peut-être pas planifiées pour être comme ça, mais c'est la preuve que des fois la vie nous joue des tours et c'est tant mieux comme ça .