À 11 ans, au début de sa 6e année, fiston est déjà inscrit au secondaire.  Mon gars sait déjà où il passera les prochaines années. Pour en arriver là, il a dû subir l'énorme pression de performer lors de tests d’admission.  Cette pression-là, c’est moi qui l'ai mise sur lui en partie, et pour ça, je me sens coupable.

Le géniteur et moi avons tous deux fréquenté des écoles privées, celles au top des classements annuels, genre.  Bien que j’apprécie avoir reçu une éducation de haut niveau, je n’ai pas vraiment souhaité que fiston suive nos traces.  

D’abord, je crois au système public; ma mère y a enseigné pendant plus de 35 ans et de nombreuses écoles offrent des programmes particuliers très intéressants.  Ensuite, je n’ai honnêtement pas les reins assez solides financièrement pour payer l’école privée.  Mais surtout, ma propre expérience au privé a été un peu ternie par le constat fréquent d’injustice, toujours au bénéfice de la clientèle bien nantie. Ainsi, nombre de places étaient assurées aux enfants de parents riches, simplement parce qu'ils pouvaient les « acheter ». 

Enfin bref, même après avoir choisi le public pour fiston, la recherche de la meilleure école n'a pas été simple! Voyez-vous, pour les enfants comme mon garçon, très doués à l’école, le processus d’entrée au secondaire, c’est vraiment une autre game!  

D’abord, il faut faire le tour des établissements qui offrent des programmes enrichis, et ce dès l’été, avant même le début de la dernière année du primaire! Pour être accepté dans lesdits programmes, il faut réussir un examen d’admission. Pourquoi, au juste?  Les programmes enrichis condensent les heures consacrées aux apprentissages dits « de base » (i.e. exigés par le ministère de l’Éducation), pour pouvoir, par la suite, approfondir certaines matières (français, mathématiques, etc.), et en ajouter des complémentaires (méthodologie, espagnol, etc.).  

Vous comprendrez donc que moins de temps est alloué à l’acquisition des différentes notions, et que les élèves, pour ne pas perdre le fil, doivent vraiment être des p’tits vites!  Pour mesurer tout ça, les écoles invitent donc les jeunes à se soumettre à une demi-journée (!) de tests variés, un jour de fin de semaine qui plus est!  Elles étudient également les résultats scolaires antérieurs, bulletins à l’appui, afin de s’assurer que les élèves qui passeront l’examen sont au dessus de la moyenne dans toutes les matières.  En voulez-vous de la pression? Ouf!

Et nous, parents indignes, avons fait subir ceci à fiston TROIS FOIS plutôt qu’une, parce qu’autant d’écoles nous semblaient intéressantes…  Il a, fort heureusement, traversé cette expérience avec grand calme et maturité, et je suis très fière du fait qu’il ait réussi les examens d’entrée aux trois écoles. #bravococo  

Enfin, un peu par culpabilité sans doute, son père et moi lui avons laissé le choix final de l’école qu’il fréquentera l’an prochain. Par chance, je crois bien qu’il a fait le bon choix!

Avez-vous aussi déjà poussé vos enfants à performer?  Comment l’ont-ils vécu?