Quand je t’ai connu, Facebook, je t’ai tout de suite aimé. Tu m’as permis de renouer avec des vieux amis du secondaire, de garder des liens avec des amis ou de la famille éloignée. J’ai pu y promouvoir mon entreprise, gérer aisément des relations professionnelles et découvrir un tas de faits divers passionnants.  

Depuis, tu es devenu un incontournable, un outil virtuel puissant montrant le pire et le meilleur de l’Hommerie. Tu génères des campagnes d’amour comme de haine. Tu es devenu la hantise de tous les patrons qui veulent réduire la procrastination. Facebook, tu as pris une place énorme dans ma vie intime et professionnelle. Maintenant, quand je relate un échange « MP » avec quelqu’un, je dis que j’ai parlé à cette personne.


Credit : Facebook
 

Mais Facebook, tu me rends folle, me remets en question.

Cette fille avec qui j’ai 31 amis en commun, mais que je ne connais même pas. C’est qui? Ces photos de vacances d’été en famille quand je me sens coupable de travailler. Mes samedis soirs tranquilles me semblent ennuyants quand je vois des tags de restos branchés.

Cette copine, avec qui j’ai suivi des cours de ballet jazz il y a 15 ans, de qui j’ai liké quelques statuts, que j'ai même parfois partagés, qui m’a retiré de sa liste d’amis. Ce garçon que j’ai vu dans une soirée au cours de laquelle nous avons assez fraternisé pour devenir instantanément amis Facebook, qui m’a mis dans ses restricted.  

N’en suffise pas plus pour que je relise mes statuts de la dernière année en entamant une remise en question existentielle. Est-ce que je mets trop de photos de mes enfants? Suis-je trop politisée? Suis-je drôle et concise? Pourquoi  personne n’a commenté mon statut de la semaine dernière? La liste est longue et, je sais, un peu ridicule.

Je sais, je sais. Tout ça doit être pris au second degré. Facebook, ce n’est pas la vie. En rien, nos relations Facebook ne reflètent nos relations humaines.  Mais, y a un mais….

Nous stalkons tous les gens ou les entreprises sur Facebook pour les découvrir un peu. Quelqu’un avec 1800 amis me semble extraverti et sociable. Quelqu’un dont l’entreprise a 800 « j’aime » me paraît bien petite et une avec 150 000, immense.

Aujourd’hui, Facebook, tu me donnes parfois des sueurs froides et pourtant, tu n’es jamais bien loin de moi. Je n’ai jamais été célibataire à l’époque Facebook et ne voudrais pas l’être.

Voici une jolie web série qui traite des relations à l’ère 2.0. : Les Textapes d'Alice

Que pensez-vous de ce réseau social?