Chez nous, c'est intense et toujours très vivant! J'aime souvent ça, mais des fois j'avoue que je prendrais un milieu calme et reposant. Parce que voilà, nous avons un petit garçon qui se transforme en dragon à l'occasion. Il a la mèche courte, comme on dit. La patience? Mais qu'est-ce que ça veut dire? Lol pas lol!

Depuis quelques mois, nous faisons face aux tempêtes qui repartent aussi rapidement et aussi violemment qu'elles sont arrivées. Elles nous déstabilisent autant qu'elles ravagent l'instant pendant lequel elles se produisent. Un moment de panique intérieure qui me laisse comme un navire échoué sur le bord de la rive. Et puis la bourrasque passe et notre petit chérubin m'observe comme si rien ne s'était passé. Il reprend ses activités et vaque à ses occupations de petit garçon.

Moi, je me retrouve là, telle une épave chanceuse que la berge soit proche. Je ne sais pas quoi faire avec ce mélange d'émotions qui m'habite lors de ces moments. J'ai tout essayé, au début sans contrôle, surprise de ses crises, je me fâchais moi aussi. Ça ne changeait rien et ça empirait parfois sa réaction. Mais pire : ça lui montrait qu'il n'y avait qu'une façon de réagir lorsque la colère s'en prenait à nous et qu'il avait trouvé la bonne façon. J'ai essayé d'ignorer ou encore de forcer les choses et donc d'empirer la crise.

Bref, aucune de ces solutions ne nous a aidés ni permis de faire évoluer la situation et donc de lui donner des outils pour mieux gérer ses émotions.

Il avait 18 mois et déjà on avait le droit à l'expression la plus intense pour toutes les situations frustrantes: il fallait s'y attendre!
Crédit: Aude Pelote

Et puis Naître et grandir est arrivé dans ma vie alors que mon petit volcan dormait et que j'en profitais pour relaxer en regardant la télé. La capsule sur les crises, que vous avez sûrement vue, m'a ouvert les yeux! Je n'étais pas seule et surtout il y avait des professionnels qui étaient là pour me donner des conseils. Conseils que j'ai appliqués dès le lendemain :

  1. Essayer de prévenir la crise.
  2. Essayer de voir s'il y a des facteurs déclenchants.
  3. Ne pas exprimer moi-même la frustration par des cris.

J'ai partagé mes trouvailles avec l'amoureux et j'ai immédiatement acheté deux trois livres parlant des émotions. Quelques jours plus tard, Émile a eu beaucoup de plaisir à ouvrir ses petits paquets arrivés dans la boîte aux lettres.

Les livres reçus pour discuter des colères.
Crédit : Amazon
 
Je dois avouer que les conseils de Naître et grandir m'ont beaucoup aidée et rassurée. Pour ce qui est des livres, nous avons désormais un langage commun en ce qui concerne les crises. On parle du dragon lorsqu'elle commence et, parfois, ça suffit à ce qu'il se calme tout seul. Il veut les lire et les relire d'ailleurs : preuve que ça fait du sens! Mettre des mots sur ses émotions, le rassurer quand tout est terminé et prévenir les crises : un bon trio pour passer au travers!

J'imagine que bientôt, ce sera derrière nous! En attendant, nous outillons notre petit dragon à exprimer ses émotions, et ça, ça n'a pas de prix!

Êtes-vous aussi dans la phase des colères avec votre 2 ans?