Nous sommes à l’ère où les médias mettent en lumière des gens au parcours atypique. Cette glorification un peu exagérée m’irrite parfois. Pas le fait que les gens décident de tout vendre pour aller vivre dans une roulotte dans le désert parce que ça les rend heureux #VivreEtLaisserVivre. Ce qui me gosse, c’est quand choisir l’inverse est connoté négativement.
En quoi le choix de la routine et du confort fait-il de moi quelqu’un de chicken ou de plate? Si je suis bien avec mon travail de 9 h à 17 h, qu’est-ce qu’il y a de mal là-dedans? Le fameux moule qu’on essaye de briser, il n’est pas pareil pour tout le monde. Votre moule n’est pas le mien juste parce que nous avons un travail à horaire stable, une hypothèque et une voiture.
Se mettre en danger, même si ce danger est calculé, n’interpelle pas tout le monde. La sécurité est un beau sentiment qui peut très bien convenir à un mode de vie. C’est parfois déstabilisant d’être confronté.e à quelqu’un qui vit des choses qui sont complètement hors de sa propre réalité. J’imagine que l’inverse peut être aussi déstabilisant si une personne qui a choisi de faire des changements drastiques dans sa vie se retrouve face à une personne très routinière!
Je suis cependant bien d’accord avec le fait qu’il faut se challenger à l’occasion, mais je pense l’intensité du test qu’on décide de relever est personnelle à chacun. Par exemple, poser sa candidature pour devenir collaboratrice pour un blogue alors qu’on n’a jamais fait ça (allô!). Pour d’autres, ce serait d’affronter le chemin de Compostelle en gougounes. Et les deux défis sont bien corrects!
La fierté qui résulte de la réussite de ces projets n’est pas moindre dans un cas comme dans l’autre. On se met en danger à la mesure de ce qu’on peut gérer. Si l’expérience se conclut par un échec, on apprend nécessairement quelque chose. C’est sûr que l’échec peut prendre différentes formes… Ne pas obtenir un poste convoité versus rater son saut en parachute… Le résultat est un peu plus douloureux dans un cas que dans l’autre… Quoique, si on meurt sur le coup… Bref, je m’égare!
Enfin, si vous avez envie de faire des folies, GO! Si ça ne vous tente pas, c’est ben correct aussi. Je ne crois pas qu’on doive absolument avoir un parcours qui sort des sentiers battus pour se sentir bien et réussir sa vie. Pour moi, si des routes sont déjà tracées (et heureusement qu’il y a des gens plus aventureux que moi pour les tracer d’ailleurs), c’est qu’elles peuvent être sécuritaires. Ça ne m’empêche pas d’aller faire du hors-piste à l’occasion! Mais toujours en jetant des roches pour retrouver mon chemin… Au cas où. En plus, tout ça peut bien être temporaire. Rien ne dit que je ne partirai pas un élevage d’Alpagas en Irlande un jour… Qui sait?