Ma grande fille est née un 29 juillet, ma plus jeune le 10 du même mois, 4 ans plus tard. J’ai donc eu deux bébés d’été. Plusieurs n’y voient que des avantages. Il y en a certes, comme ne pas avoir besoin d’emmitoufler le nouveau-né sous des tonnes de couvertures à sa sortie de l’hôpital, ne pas avoir à surchauffer la maison pour être sûr qu’il n’a pas froid, pouvoir le laisser en couche sans craindre les courants d’air, ne pas devoir poser une extension à notre manteau d’hiver pour arriver à le fermer, ne pas avoir à se pencher pour attacher nos bottes par-dessus notre bedaine, etc. Mais comme n’importe quoi dans la vie, il y a toujours deux côtés à une médaille
 
Ce qu'on sauve en froidure, on le gagne en chaleur! J’ai accouché de ma première en pleine canicule. La chambre de travail à Ste-Justine était petite et pas climatisée. Heureusement que je m’y suis rendue en fin de journée, c’était moins accablant. Pour ma deuxième, ça s’est passé à l’hôpital de Rimouski, l’air du large allégeait l’atmosphère. Ce dont je me rappelle par contre, c’est que l’accouchement concordait avec notre déménagement et Dieu qu’il fait chaud quand tu as une bedaine presque à terme et que tu dois faire des boîtes! Le pire, c’est que je n’avais pas retenu la leçon, car j’avais vécu le même scénario pour ma première, mais en plus étouffant, la canicule montréalaise étant particulièrement pénible quand elle frappe. Et on déménageait au deuxième étage d’un duplex mal aéré, c’était suffocant! Je me rappelle de mes mollets qui gonflaient à vue d’œil sous le poids du bedon de 9 mois et du facteur humidex. Je suis abonnée à la rétention d’eau en temps normal, imaginez enceinte à 40 degrés!

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Bien sûr, les sorties en poussette sont pas mal plus faciles quand on n’a pas à négocier avec des trottoirs enneigés ou verglacés. Mais promener un nourrisson au soleil peut vite devenir un casse-tête ; chapeau ou pas de chapeau? Tit-drap ou pas? Et la crème solaire? Et la déshydratation? Et les piqûres d’insectes? Quand on ne s’inquiète pas pour les boutons de chaleur ou le surplus d’humidité dans la couche…
 
Bref, qu’il se déroule en hiver ou en été, un accouchement amène son lot d’inquiétudes et d’inconfort. Je sympathise avec les femmes qui vivront les derniers milles de leur grossesse dans les grandes chaleurs et qui se feront dire « Ben voyons, t’es chanceuse d’avoir un bébé d’été, tout est tellement plus facile! » Ça donne presque envie de montrer les cernes de sueur qui décorent nos chandails aux endroits stratégiques ça, hein! Oui on est contentes que le beau temps soit enfin arrivé, mais enceinte, ça prend une tout autre dimension, c’est le cas de le dire!

Avez-vous souffert ou soufrez-vous de la chaleur enceinte?