« Maman, c’était une journée parfaite ». C’est ce que m’a dit mon fils de 6 ans, un dimanche soir, alors que je le bordais.  Son commentaire m’a surprise pis j’ai souri en lui donnant un bec sur une joue, en aspirant presque entre mes lèvres ce qui lui reste de « joues de bébé ».

C’était une journée parfaite.  Et pourtant, et pourtant.

Ce dimanche-là, c’était pas très beau dehors.  Une journée d’hiver de grisaille.  Pis nous n’avions rien au menu.  En me levant, j’ai pas fait de plan pour la journée.  Nous avons mangé des crêpes en famille, joué à un jeu de société, écouté un film et j’ai même pris un bain parce que tout le monde « chillait ».  Le premier en genre 4 ans #SansJoke.

Personne n’a fait de travaux, de choses importantes et plates comme trier des papiers et personne n’a fait de ménage.  C’était vraiment une journée de #slowtoute à son meilleur.

On s’est fait de la poutine maison pour souper et par-dessus le marché, jusqu’à ce qu’ils prennent leur douche, les enfants étaient restés en pyjama.  Toute. La. Journée.

Quand on considère que j’me débrouille pas pire en organisation, que nous aimons bouger, sortir, faire des choses et qu’en plus, on a un super cercle social, on peut se dire que les conditions sont réunies pour un agenda chargé.  Pis je l’avoue, c’est assez souvent le cas.

Sauf que des fois, la vie nous amène à revoir notre façon de faire et il se peut que l’on ressente un besoin criant de lâcher la pédale de l’accélérateur pis même d’effleurer les freins.  Sauf que j’suis mal faite alors d’une part, j’écoute cette petite voix qui me dit de prendre plus le temps pis de l’autre, j’suis pleine de culpabilité.  Comme si ralentir, c’était moins profiter de la vie. 

Alors quand, après cette journée de procrastination totale en famille, mon garçon me regarde avec les yeux pétillants et me dit que sa journée était parfaite, j’ai le coeur qui fond et la culpabilité qui s’efface.

Je réalise que « rien faire », c’est aussi accomplir beaucoup.  Quelque chose d’assez important : c’est de prendre le temps.  De respirer.  De ne pas se mettre de pression.  De relaxer pour vrai.  De ne pas regarder l’heure.  D’y aller avec le feeling du moment plutôt que sur ce qui est inscrit sur la To Do List.  De fermer la porte de la buanderie pour oublier les brassées de lavage à faire.  De trouver la façon de décrocher.

Depuis ce fameux dimanche soir-là, je dois avouer que l’agenda se remplit moins.  Parce que j’ai décidé que c’était aussi important d’avoir des journées à ne rien faire que le reste.  Les enfants aiment ça et nous aussi.  J’ai commencé à utiliser mon bain, j’ai même une playlist de musique relaxante et des chandelles qui sentent le zen.

Pis vraiment, ç’a été une de mes plus belles constatations de 2018, jusqu’à maintenant.

Le « relaxe » occupe quelle place dans votre vie?