Dans ce précédent texte, je vous disais à quel point la liberté est une valeur importante dans ma famille. Quand j’ai lu le livre libres enfants de Summerhill, je comprenais bien comment des enfants d’âge scolaire pouvaient être libres. Mais j’avais de la difficulté à m’imaginer ce concept pour des enfants de moins de 5 ans. Mais pourtant, la liberté peut être offerte, même à un bébé. Voici plein d’applications concrètes de liberté que l’on peut offrir à un bébé de moins d’un an.

La DME est une belle manière de laisser le bébé découvrir la nourriture selon son rythme et en fonction de ses goûts.  Pour ma fille, je n’ai pu faire la DME dès le début, j’ai ressenti un profond malaise à lui imposer mon choix de repas, en lui imposant les bouchées de purée. Ainsi, j’avais l’impression de ne pas la laisser découvrir la texture, le goût et le plaisir de se nourrir seule. Mais j’ai persisté : à la fin de chaque repas en purée, je lui offrais quelques morceaux, simplement pour lui laisser le plaisir de le découvrir librement.

La motricité libre est un autre beau concept de liberté. En gros, cette méthode vient nous enseigner comment laisser le bébé libre de ses mouvements en ne le forçant pas à être dans une position qu’il ne maîtrise pas lui-même. Par exemple, nous ne devrions pas assoir notre bébé à l’aide de coussin avant qu’il puisse lui-même s’asseoir seul. De même, nous ne devrions pas utiliser plein d’accessoires qui le mettent dans une position qu’il ne maîtrise pas (soucoupe, bumbo et autres accessoires du genre). Ce concept permet vraiment à l’enfant d’évoluer à son rythme en s’appropriant son corps et son développement. Voici un vidéo explicatif.

Il y a également la liberté dans le sommeil, à deux égards différents. Premièrement, permettre au bébé d’apprendre à s’endormir par lui-même est une belle manière de lui donner sa liberté puisqu’il ne dépend plus de son parent pour glisser vers cet état ô combien vital, mais ô combien ardu à atteindre parfois. Deuxièmement, de respecter ses besoins en termes de quantité et de durée de sommeil, c’est de ne pas le contraindre à notre rythme de vie d’adulte, mais bien de respecter ses besoins et de le laisser libre de contraintes de fatigue.

Je reconnais que la liberté donnée à un bébé vient parfois brimer notre liberté d’adulte, il faut donc trouver un équilibre entre la liberté de notre enfant et la nôtre. Souvent, par exemple, je choisis de faire garder mon bébé pendant sa sieste, si j’ai besoin de sortir faire une activité peu baby-friendly, plutôt que de la contraindre à m’accompagner. Ou j’adapte mon horaire en fonction de ses besoins, mais parfois ce n’est pas possible.

Comment tentez-vous de rendre votre bébé le plus libre possible?