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Quand l’accouchement amène une émotivité décuplée
Crédit: Alex Pasarelu/Unsplash

Il y a quelques années, alors que je n’avais pas encore enfanté, j’avais vu passer une publication de Marilou de Trois Fois Par Jour sur Facebook. Elle venait d’accoucher quelques jours auparavant et elle mentionnait dans un commentaire qu’elle passait beaucoup de temps à regarder sa fille en pleurant d’amour. Sur le coup, étant une personne qui ne connaissait pas tout ce qui entoure la maternité, j’avais trouvé ça très intense. Puis, ma meilleure amie, qui était alors enceinte, m’a confié passer du temps à tricoter une couverture pour son bébé en pleurant d’émotion et j’ai secrètement trouvé cette réaction un brin intense aussi.

Finalement, fin 2017, ce fut mon tour de vivre la grossesse et la maternité et je n’ai qu’une chose à dire : je m’excuse. Je m’excuse Marilou (même si tu ne me connais pas), je m’excuse ma meilleure amie, je vous ai jugées en ne sachant pas du tout que je me retrouverais à faire ces choses que je trouvais si étranges quelques années plus tôt.

Je m’excuse sincèrement de t’avoir jugée Marilou, je ne savais pas c’était quoi avoir un enfant
Crédit : Capture d’écran / Page Facebook de Trois Fois Par Jour

Oui, j’ai pleuré après la naissance de mon fils, à cause du trop-plein d’amour que je ressentais, ce sentiment incroyable d’aimer aussi fort un être si petit et si fragile. Je pleurais aussi parce que j’ai eu un méga baby-blues et que j’étais partagée entre le coup de foudre pour mon bébé, la peur qu’il lui arrive quelque chose et l’impression d’avoir fait la pire erreur de ma vie (mais ça, c’est une autre histoire).

J’ai mentionné l’histoire de Marilou et celle de la couverture à ma meilleure amie et elle m’a dit qu’elle ne voulait pas me sortir la phrase plate « tu vas comprendre quand tu vas avoir un enfant », mais qu’elle se doutait bien que j’allais changer de point de vue quand (et si) ça m’arrivait. Et effectivement, j’ai compris (j’ai aussi compris que ça ne sert à rien de porter des jugements sur des situations que l’on ne connaît pas)!

Le truc, c’est que mon bébé a maintenant huit mois et que bien que je pensais que mon côté émotif beaucoup plus développé allait se dissiper avec le temps, les larmes d’émotion sont toujours aussi présentes et rapides à déclencher. Oui, j’avais auparavant la larme facile en regardant une scène triste ou émouvante dans un film ou une série télé, mais jamais autant que maintenant. Les larmes arrivent presque automatiquement : pendant un film ou une série, mais aussi quand je lis des articles ou des publications sur les réseaux sociaux. J’ai parfois de la difficulté à chanter des chansons à mon fils ou à lui lire des livres qui parlent de comment je l’aime sans que ma gorge ne se serre et que ma voix craque.
 

Moi, tout le temps
Crédit : Giphy

J’ai même eu les larmes aux yeux lorsque mon amie m’a rapidement raconté l’histoire du livre « Je t’aimerai toujours » de Robert Munsch. Nous l’avons lu ensemble vite vite et les larmes se sont mises à couler sur mes joues presque automatiquement. Ça doit être le livre le plus triste et touchant de l’Histoire (la fin est terrible), mais quand même, mon émotivité atteint des sommets que je ne croyais pas possibles il y a environ un an.
 

La recette parfaite pour pleurer toutes les larmes de son corps (oui, j’ai pleuré en lisant la description)
Crédit : Capture d’écran/Renaud-Bray

Je recommence à travailler dans quelques mois et je dois avouer que j’ai certaines appréhensions quant à retourner au boulot avec cette sensibilité omniprésente. J’occupe un emploi où je suis parfois confrontée à des situations difficiles et où je dois contrôler mes réactions.

Est-ce que vous avez eu une émotivité décuplée après votre accouchement? Comment arrivez-vous à la gérer au travail, par exemple?

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