Au moment où j’écris ces lignes, mon « bébé » débute son parcours secondaire. Y rejoignant sa sœur qui y est déjà. La 4e pour elle.

Pour la première fois en 10 ans, je n’irai pas à l’école primaire. C’est un fait indéniable : mes héritiers ont franchi cette étape, ils sont des grands!

Tout ceci est, encore une fois, l’origine de beaux « sentiments partagés ». Ils me rendent immensément fière. Ils sont de bons élèves, talentueux, curieux, intéressés, impliqués. Je me dis que, au fond, je dois avoir fait une pas pire job.

Pour toutes ces fois où les ados dansent dans l’ingratitude, voir ce qu’ils deviennent compense largement!

En même temps…où sont passés mes bébés?!

Il me semble que c’est il y a un siècle que je me levais la nuit pour couver leur sommeil. Que je débarquais au parc, à 7h un samedi matin, parce qu’il y avait déjà 2 heures que nous étions levés.

Que je recevais des bricolages « très approximatifs », mais qui me faisaient fondre le cœur.

Que je faisais une millième « cabane en couvertures ».

Que je leur chantais notre berceuse préférée en me collant contre eux, avant qu’ils ne s’endorment.

Le rôle de parent se modifie. De soignants, nous devenons accompagnateurs. Freinant parfois nos élans de tendresse, car ils ne sont pas « dans le mood » et que « quelqu’un pourrait nous voir », tsé. Restant présent et à l’écoute….pour quand ils décideront de se confier. Questionnant de façon subtile pour ne pas se faire accuser d’enquêter.

C’est beaucoup de patience, de tact, d’astuces. Avec une dose d’humour essentielle.

Nous devons nous adapter au même rythme où eux se transforment, se découvrent, testent leurs limites, se définissent.

Une habile valse avec ces adultes en devenir.

Et c’est beau. Vraiment.

Même si parfois j’aurais encore envie de les tenir, tout-petits, bien blottis au creux de mes bras.