Note: Cet article est le récit de MON expérience d’accouchement en France, dans une maternité en particulier. Ce n’est pas une généralisation de tous les accouchements en France. Il se peut donc que vous ayez eu une expérience complètement différente.

Cliquez ici pour lire la partie 1 de mon histoire qui raconte ma grossesse en France.

Vendredi matin 6h30: le cadran sonne. Mon conjoint se prépare pour le travail. J’en profite pour aller aux toilettes. Au moment de retourner dans la chambre, du liquide coule entre mes jambes, puis une grosse flaque se forme à mes pieds. 

Un peu paniquée, j’appelle la maternité pour les aviser que je viens de perdre mes eaux. Ma césarienne était planifiée 10 jours plus tard, mais c’est ce matin-là, à 38 SA, que mon petit garçon décide de sortir.

 

Un accouchement sans embûche, mais sans papa

À mon arrivée à la maternité, la préparation pour la césarienne commence. L’infirmière m’avise que mon médecin est en route vers la maternité. Quoi? Comme dans les films? C’est mon médecin qui va m’accoucher? Je suis bien contente!

Prise de sang, installation du cathéter, puis civière. C’est le temps de se rendre en salle d’opération.

Mon conjoint me tient la main, on s’enfonce dans les couloirs, puis on prend l'ascenseur pour le bloc opératoire. C’est devant les grandes portes menant au bloc qu’on apprend que je serai seule pour l’opération. Mon conjoint n’est pas admis de l’autre côté des portes. Je suis sous le choc en réalisant que je serai seule pour cette étape. On se dit au revoir à travers les portes.

Dans la salle d’opération, tout se passe bien. Moins de trente minutes après la rachidienne, j’entends les premiers cris de mon bébé, un bébé en excellent état avec un score d’Apgar de 10. L’infirmière le dépose près de mon visage quelques minutes, puis ils partent retrouver papa. Mon cœur se déchire. Je venais à peine de rencontrer mon trésor que je devais déjà le quitter. J’ai pleuré un bon moment. 

Je passe près de 3 heures en salle de réveil, seule, parmi d’autres patients du bloc opératoire. 3 heures sans voir mon bébé. Puis, je retrouve ma chambre et notre famille peut être réunie. Quand j’ai vu mon garçon dans les bras de son papa, un papa tellement confiant et fier; j’ai pleuré encore. Mais cette fois, j’ai pleuré de bonheur, c’était si beau.

Crédit:Crédit photo: Kelly Sikkema/Unsplash

 

Un long séjour à la maternité, mais sans complication

Une fois réunis, on en profite pour bien s’installer, puisque nous serons à la maternité pour les 5 prochains jours (c’est le temps normal en France pour un accouchement par césarienne sans complication). Cinq jours à cohabiter avec des inconnus, car il n’y a plus de chambre privée disponible. 

C’est seulement vers 21:00 que nous apprenons que papa ne peut pas rester pour la nuit. Moi, seule? Je ne suis même pas capable de sortir du lit, je suis encore sur soluté. Mon bébé passe donc sa première nuit à la pouponnière, non parce qu’il a besoin de soins supplémentaires, mais simplement parce que je ne peux pas me lever pour le prendre dans mes bras et que papa n’est pas là pour m’aider. Notre première nuit est longue et triste, mais on s’est retrouvé les trois le lendemain matin.

Pendant ces 5 jours, malgré le fait que j’étais seule les nuits, j’ai réussi à me reposer et à apprivoiser mon nouveau rôle de maman. J’ai aussi eu beaucoup d’aide des infirmières qui m’ont montré différentes techniques d’allaitement. Puis, papa a passé ses journées avec nous et est rapidement devenu l’expert de l’hygiène du bébé. 

5 jours c’est long, mais on a beaucoup appris et surtout, on est sortis de la maternité confiants. Je ne vais pas mentir, j’avais bien hâte qu’on dorme les trois ensemble et qu’on entame officiellement notre petite vie de famille.

Je vous raconte la suite de ma maternité en France très bientôt.

Avez-vous déjà accouché à l’étranger? Comment était votre expérience?