Minilove a une allergie à la protéine de lait de vache. On en a eu la confirmation lorsqu’il avait 6 semaines. Ça nous a fait un choc, mais, pour être franche, les doutes étaient omniprésents étant donné ses symptômes. Mon allaitement, bien qu’un peu laborieux à débuter, était bien en place et il était important pour moi d’essayer de le maintenir. J’ai donc décidé de modifier mon alimentation pour exclure les allergènes, afin de pouvoir continuer d’allaiter. Ça fait maintenant 6 mois que je n’ai pas mangé de produits laitiers, ni de soya ou de bœuf (allergies croisées) et je crois que je m'en sors plutôt bien. Puisque la semaine dernière, j’ai littéralement rêvé que je dégustais du fromage (c’est ce qui me manque le plus!), j’ai décidé de vous présenter un top 10 des choses que j’ai faites, ou vécues, depuis que j’ai adapté mon alimentation. Si vous le vivez aussi, j'espère que vous vous sentirez moins seule.

 

  • Je passe plus de temps à analyser le contenu de la couche de Minilove que de changer ladite couche. « Est-ce que c’est du sang/mucus/morceau pas normal? ».
  • J’ai pleuré (entre autres) en faisant ma première épicerie : pour tous les deuils à faire ET parce que ça m’a pris une éternité.
  • Mon amoureux se sent mal de manger de la pizza/lasagne/crème glacée devant moi.
  • Même si je ne mangeais pas si souvent au resto, je m’ennuie de pouvoir manger ce dont j’ai vraiment envie.
  • Je me sens ultra coupable lorsque Minilove se tortille, passe beaucoup de gaz, a du mucus dans ses selles, est davantage grognon, a les fesses rouges, bave/régurgite plus que d’habitude. Je me mets à sur-analyser ce que j’ai mangé de différent dans les derniers jours.
  • J’ai développé une hyper vigilance à la croissance de Minilove parce qu'il avait (pas mal) décroché de sa courbe et j’ai mesuré son poids au CLSC toutes les semaines pendant 2 mois.
  • J’apporte mes lunchs et mes collations partout où je vais (point positif avec la COVID-19 : je ne sors quasiment plus de chez moi donc moins de collations à préparer à l'avance).
  • « Coudonc, il y a du soya partout » est une phrase que je dis souvent.
  • Il y a des substituts de produits laitiers cool et agréables à manger, mais d’autres… bof, je n’en rachèterai pas.
  • Dans mon congélateur, il y a du lait maternel « ok » et du « pas ok ».

Maintenant que je me suis adaptée, c’est plus simple qu’au début. Je suis fière de moi, de réussir à tenir le coup et je suis aussi soulagée que Minilove aille mieux. Je réalise à quel point vivre avec des allergies peut être complexe et anxiogène. Malgré tous les désagréments, si c’était à refaire, c'est sans hésitation que je referais le régime d’éviction.

Pour conclure, je trouve toutefois important de mentionner que je comprends et respecte les mamans qui décident de mettre fin à leur allaitement plutôt que d'opter pour le régime d'éviction. Je suis privilégiée et reconnaissante d’avoir eu la possibilité, les ressources et l’entourage adéquats pour y arriver. L’objectif final est toujours que bébé aille le mieux possible, peu importe nos décisions, parce que c'est ça l'important.

Avez-vous suivi le régime d'éviction? Comment s'est passée votre expérience?