Je sais qu’il existe plein de façons de faire et des milliers d’écoles de pensée dans l’éducation de nos enfants. Dans tous les cas, je suis vraiment sans jugement. Vous allaitez? Parfait. Vous n’allaitez pas et donnez un biberon? Parfait aussi. Vous faites le cododo? Aucun problème. Votre bébé dort dans son lit depuis le jour 1? Aucun problème non plus. Bref, je suis sans jugement et je respecte la façon de faire tous et chacun. Là où je suis moins à l’aise, c’est lorsqu’une décision ou encore une action peut mettre en danger la vie des enfants... Dès que je perçois un danger, je suis plus qu'inconfortable. Il est où l'équilibre entre mettre les enfants dans une bulle et laisser-aller? 

 

Bon, il n’existe pas de parents parfaits et j’insiste sur le fait que moi-même, je ne suis pas parfaite. Il n’existe pas non plus de risque zéro (si oui, s'il vous plaît, venez me dire le secret). J'en entends dire qu'on ne peut pas mettre nos enfants dans du papier bulle et, oui, je sais, vous avez raison. C'est juste qu'il y a une marge entre le papier bulle et le « laisser-aller » qui peut mettre un enfant en danger; et croyez-moi, je sais que l'équilibre entre les deux est difficile à trouver. C'est un combat de tous les instants lorsqu'on est parents.

Pour ma part, dans mes efforts pour trouver l'équilibre, je me demande: « s'il arrivait quelque chose, est-ce que je pourrais me dire que j'ai fait de mon mieux? » Parce qu'au final, en tant que parents, nous devons vivre avec les conséquences de nos décisions... et la culpabilité qui vient avec. Alors j'aime mieux me poser la question avant... qu'après. J'insiste quand même sur le fait que je sais très bien que le risque zéro n'existe pas et que chaque jour apporte ses nouvelles situations de zone grise. Mais j'ai quand même l'impression qu'il existe des situations où ça ne vaut même pas la peine de prendre un risque.

 

Par exemple, quand je vois de très jeunes enfants courir en plein milieu de la rue ou se cacher entre les voitures stationnées le long de la rue dans mon quartier, je ne peux m'empêcher de penser que tout le monde qui habite là sait bien qu'on ne voit pas arriver les voitures des deux côtés. Nous savons aussi qu'on ne peut pas contrôler les allées et venues des voitures, ni la vitesse à laquelle celles-ci vont passer. Je ne peux m'empêcher d'avoir peur pour ces enfants. Aussi, même si quelqu'un nous raconte que ses trois enfants étaient « face vers l'avant depuis leur naissance et ils ne sont pas morts », je ne vois pas pourquoi on prendrait le risque inutile de tourner le siège d'auto de notre enfant trop tôt considérant les résultats actuels des études. Il y a le risque zéro qui n'existe pas, mais il y a aussi certains risques plus faciles à éviter que d'autres. Certains risques qui ne valent même pas la peine d'être pris, selon moi, surtout lorsqu'il est question de vie ou de mort.

 

Bref, je ne suis pas une donneuse de leçons. Loin de là. J’insiste sur le fait que je ne suis moi-même pas parfaite. Personne ne l’est. Et comme je le disais au début, je respecte la façon de faire de chacun. Au final, chacun vit avec les conséquences de ses actes et décisions. Je me demande simplement où est l'équilibre entre mettre nos enfants dans les bulles et laisser-aller; entre risque zéro et risque inutile?

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