J’ai toujours eu un profond respect pour les femmes de carrière. Les entrepreneures, des femmes qui sont têtes dirigeantes d’entreprises. J’aspire à cette réussite professionnelle. J’ai fait des sacrifices dans les dernières années pour m’approcher de mon but. J’avais une belle carrière professionnelle déjà et fin vingtaine, j’ai décidé de retourner aux études, une étape de plus pour atteindre mes objectifs. 30 ans, ça y est, j’ai les outils qu’il faut.

Du plus loin que je puisse me rappeler mes feelings, je savais que je voulais être maman. J’ai la chance d’être avec mon mari depuis 15 ans déjà, la moitié de ma jeune vie. J’ai le partenaire parfaitement parfait pour moi. Mon meilleur ami, l’homme que je trouve le plus beau, ma moitié, mon humain préféré.

Dès la fin de mon retour aux études, une petite boule d’amour s’est faufilée dans mon ventre, et pouf, la voici maintenant à 8 mois. Je ne tenterai même pas de décrire l’amour que j’ai pour ma fille, c’est indescriptible. Je l’aime. J’ai donc goûté à mes deux plus grands objectifs dans ma vie, être mère et femme d’affaires. Je dis goûter, car c’est un aperçu jusqu’à présent. Et maintenant, ces deux objectifs et leur poursuite se heurtent dans le fond de mes tripes.

Je veux retomber enceinte rapidement pour offrir un ou une moitié fraternelle à ma fille. Je veux qu’elle connaisse le lien spécial qui unit des sœurs et des frères. Cependant, je veux également commencer ma carrière pour vrai. Je veux mettre à profit les sacrifices que nous avons faits les dernières années pour atteindre cet objectif complètement (ah oui, je suis acceptée à la maîtrise en plus, une chose de plus à l’agenda).

Cependant, les deux demandent du temps. Être enceinte à nouveau équivaut à m’absenter de nouveau de mon monde professionnel qui va si vite lorsqu’on n'y est pas. Et me plonger dans ma carrière demande un investissement de temps, temps que j’ai moins en étant maman.

Je salue toutes ces femmes qui mènent ces deux projets de front. Vous m’épatez et avez mon plus grand respect. Je sais que j’y parviendrai. Je suis une femme de tête, motivée par mes ambitions. Je suis organisée, déterminée et j’ai surtout le meilleur partenaire de vie pour y arriver. Chaque chose en son temps. 

Je devrai être patiente encore 2 ou 3 ans, le temps d’avoir mon deuxième enfant et de profiter de mes bébés. De vivre tous les petits et grands moments importants de leur éveil. Mais je n’ai jamais été patiente. La patience est le combat de ma vie. Mon rôle de maman m’aidera à contrôler cette vertu. Ma fille m’apprend déjà à prendre le temps.

À toi, ma carrière, ne reste pas trop loin, car d’ici 2 ou 3 ans, je te prends de front et on va aller loin ensemble. Ça me fait mal dans mes tripes de penser m’éloigner de toi encore quelque temps, mais les retrouvailles n'en seront que plus fortes. Tu sais, je n’aurai que 34-35 ans lors de nos retrouvailles. À toi, ma fille, maman est là. 

Est-ce difficile pour vous aussi de concilier votre carrière et votre famille?

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