C’est bientôt ma fête. Pas encore 30 ans, de nouveaux cheveux et presque toutes mes dents. Et pour faire changement, ça m’angoisse (lol pas lol). En fait, j’ai peur d’être en retard sur ma vie et de manquer de temps pour tout réaliser. J’ai beau vouloir courir pour y arriver, on dirait que j’avance à pas de tortue. Mais souffler mes bougies est aussi synonyme du bilan annuel. Cette année, j’ai ressorti trois points principaux : une chose dont j’étais fière, une autre dont je veux me débarrasser et une autre à améliorer. Voici donc le résultat de mon introspection.

Premier constat : Mes amies, mes amours

Ceci est une ode à ma garde rapprochée. L’amitié a pris beaucoup de place dans la dernière année, spécialement en ces temps de pandémie. Physiquement distanciées, mais socialement et émotionnellement connectées l’une à l’autre. Je ne compte plus les appels vidéo spontanés pour nous éviter un breakdown collectif après une dure journée avec les enfants ou une fin de session virtuelle sans fin. En fait, j’ai surtout compris que j’avais trouvé mon X avec elles. Ne jamais avoir à se demander : « Est-ce que j’ai trop parlé? Est-ce que j’ai été trop comme ci ou comme ça? Trop extra? Juste trop?» Ce n’est jamais pour se comparer, mais toujours pour se supporter, s’élever, nous célébrer. Ne rien tenir pour acquis et me trouver chanceuse de les avoir.

Deuxième constat : On sort les vidanges

Cette année j’ai décidé de recommencer à consulter. Voilà c’est dit. Pas de cachettes ici, entamer ce genre de processus est loin d’être une partie de plaisir. Mais pour identifier des relations nocives ou guérir de nos traumatismes, ça prend plus qu’une bonne nuit de sommeil ou encore une marche après le souper. J’essaie de voir cette étape comme si j’engageais une Marie Kondo pour l’âme. Elle m’aide à faire mon grand ménage afin de me départir de tout ce qui ne va pas spark joy dans ma vie. Il me fallait cette écoute neutre et extérieure afin de prendre le recul nécessaire pour me demander : « Cette relation X ou ce narratif Y, en as-tu vraiment besoin?» J’ai désespérément besoin d’un grand désencombrement sans possibilité de retour, d’échange ou de remboursement. J’ai tendance à entreposer mes indésirables dans une boîte à débarras dans le cinquième sous-sol du déni. Cette année, c’est la collecte des encombrants et je me suis assuré de ne pas manquer le bateau. Jeter le laid afin de libérer l’espace pour tout le beau.

Troisième constat : apporter du romantisme à mon quotidien

Ceci est probablement mon grand défi et c’est un travail de tous les jours. Étant anxieuse, je perçois souvent la moindre difficulté comme une immense vague et m’ancrer dans une routine rigide m’aide à apaiser mes angoisses. Mais la vie file à toute allure et je n’ai pas envie de la vivre sur le pilote automatique. J’aspire donc à intégrer plus de doux et de magie dans tout ce qui m’entoure. De voir mes soirées entre amies comme une soirée digne de Sex and the City. De m’extasier toujours plus devant mes trouvailles seconde main ou les petites œuvres d’art qui habillent les murs de mon bungalow. De prendre le temps de savourer mon café acheté à la brûlerie du coin ou encore me faire croire que mon café d’épicerie est le meilleur que j’ai jamais bu. C’est vraiment cliché, je sais bien, mais entre le travail, l’école, les lunchs, payer les taxes, les bains, ce n’est pas toujours évident d’être spontané et de vivre sans lendemain. La sensation de stagner dans le temps, ça me donne le vertige. Voilà pourquoi il est primordial pour moi de trouver la balance entre constater le chemin parcouru pour se rendre à maintenant, vivre et profiter du moment présent tout en rêvant à ce que demain m’apportera. Parce que ma vie n’est certainement pas parfaite, mais elle s’approche grandement de celle dont j’ai toujours rêvé.